Le Pardon de Nelson Mandela aura été bien récompensé ! Le chef historique de l'ANC connu pour avoir été le prisonnier le plus célèbre du monde pendant 26 ans, puis président de l'Afrique du Sud libérée de l'Apartheid, et enfin prix Nobel de la Paix, vient d'assister au couronnement de son œuvre de réconciliation et de paix : La réussite de la coupe du monde de football 2010… Et quelle réussite ! Une organisation parfaite, des stades à la pelouse impeccable, de quoi faire des jaloux parmi les Anglais et les Allemands, premiers spécialistes du monde en la matière, et surtout une joie universelle ressentie partout et diffusée dans les cœurs de milliards de personnes comme un élixir de jasmin, de paix et d'amour ! Pourtant le doute était permis sur la capacité d'un pays africain aux problèmes innombrables, de réussir le défi et M. Blatter le président de la FIFA a fait longtemps cavalier seul dans sa détermination à honorer l'Afrique et surtout le pays de Mandela par ce grand geste de reconnaissance à savoir lui confier la grande fête du football mondial. C'est dire son mérite, lui aussi, récompensé, par une réussite exceptionnelle de cette manifestation grandiose ! Côté sportif et malgré un démarrage timide, comme à l'accoutumée, nous avons eu quand même beaucoup de moments d'incertitude et de bonheur arrosé par une somptueuse finale inédite entre deux nations à la recherche d'une première consécration. La chance a souri aux Ibériques pour le grand bonheur de la famille royale espagnole et surtout la Reine Sofia qui a été discrète et sereine comme à son habitude, mais qui a certainement vécu intérieurement les angoisses de son peuple quand « Ruben » le hollandais a failli changer le cours de l'Histoire, n'était-ce le brio de Casillas le gardien emblématique du Réal Madrid, qui a sauvé de justesse ! Que voulez-vous il y a aussi des Monarques heureux que la chance choisit parce qu'ils ont du mérite quelque part ! Je reviens à mes lectures anciennes pour dépoussiérer le livre remarquable de José Luis De Vilallonga : « El Rey » (Le Roi) paru en 1993. Un véritable chef d'œuvre sur la personnalité attachante du souverain Espagnol : Juan Carlos. Dans ce livre conçu en partie sous forme de conversations intimes, l'auteur raconte l'audace et le courage de ce jeune Roi qui hérita l'Espagne franquiste totalitaire et despotique pour en faire l'une des plus belles démocraties d'Europe et du monde. Il y révèle entr'autre les mobiles et les convictions de ce Roi qui a eu la « témérité » à l'époque de légaliser le Parti Communiste Espagnol et de libéraliser la presse et les partis d'opposition. Depuis, que de chemin parcouru par la Monarchie Espagnole et son Roi qui vont de succès en succès depuis plus de trente ans ! Pour l'anecdote et pour revenir au sport, sinon M. Blatter va se fâcher ! La famille royale espagnole a toujours porté chance à ses sportifs. Je me rappelle des finales de Tennis de Roland –Garros en France où chaque fois que le Roi en personne ou la Reine Sofia ou le Prince Philippe assistent à l'événement un espagnol est couronné ! Ce fut le cas de Sergie Bruguera, d'Aranxa Sanchez et surtout de Rafaél Nadal. Cette année avec la présence encore de la Reine Sofia ! Comme quoi si vous demandez à Dieu la réussite… demandez lui la chance ! Félicitations… Majesté et viva Espanâ !