En bon capitaine, Iker Casillas a été le premier à descendre de l'avion qui a ramené les champions du monde espagnols à Madrid, où une grande fête était programmée dans la soirée. Déjà championne d'Europe, l'Espagne a remporté dimanche son premier titre mondial en battant les Pays-Bas (1-0 après prolongations) au Soccer City Stadium de Johannesburg. Les joueurs espagnols ont quitté l'Afrique du Sud peu après le match et ont atterri à 14h00 GMT à Madrid, où des centaines d'employés de l'aéroport de Barajas leur ont réservé un accueil triomphal malgré une température proche de 40 degrés. L'avion d'Iberia, qui portait sur le fuselage les inscriptions "Champions" et "Fiers de notre sélection", a été accueilli, avec quelques heures de retard, par une marée de drapeaux et aux cris de "campeones!". Les champions du monde devaient être reçus dans l'après-midi au palais de la Zarzuela par le roi Juan Carlos, qui n'a pu assister à la finale de la Coupe du monde pour raisons de santé, puis par le président du gouvernement, Jose Luis Zapatero. Ils devaient ensuite sillonner les rues de Madrid dans un bus à impériale jusqu'à une scène érigée sur les rives du Manzanares, où des dizaines de milliers de supporters ont commencé à converger. La presse jubile La presse espagnole ne tarit pas d'éloges lundi sur sa "génération dorée". "L'équipe nationale a conforté la suprématie d'une génération éblouissante", écrit le journal El Pais. Selon la société de consulting Barlovento, 14 millions d'Espagnols ont suivi la finale à la télévision, avec un pic record à 15,6 millions pendant les prolongations. La presse revient en particulier sur le but inscrit par Andres Iniesta à la 116e minute, point d'orgue du doublé Euro-Coupe du monde réussi par la Roja, et sur les arrêts décisifs du gardien Iker Casillas. "Iniesta et Casillas nous ont offert le titre de champion. Iker a mis deux fois Arjen Robben en échec et Andres a inscrit ce but historique", souligne le journal catalan Sport. Pour le journal madrilène As, "les Pays-Bas n'ont pas réussi à l'abattre (Iniesta), ni avec les coups, ni avec un pressing brutal". "La bataille s'est déroulée au milieu du terrain (...) et il est évident que l'entreprise de destruction de l'Espagne a été menée (par les Néerlandais) avec un savoir-faire malveillant. Heureusement, Iniesta est resté debout et il a mis à terre les Pays-Bas et leur mauvais esprit."