Elle venait de soutenir sa maîtrise en droit. Brillante étudiante, elle avait des projets comme celui de continuer ses études jusqu'à la soutenance du master et trouver entre temps un travail pour pouvoir subvenir à ses besoins. Elle a donc entamé des recherches pour trouver un logement de préférence en centre ville pour éviter les frais de déplacements. On lui a suggéré de contacter untel. Connu par sa conduite parfaite et assez introduit dans le milieu de l'immobilier, il pourrait lui dénicher facilement un logement qui lui conviendrait. Aussi avait-elle pris rendez-vous avec lui et lui a fait savoir ses intentions et surtout ses capacités de payement. Le jeune homme à fière allure lui a suggéré un petit studio situé dans la vieille ville de la capitale. Il lui a proposé d'aller le voir avec lui. Il lui promit qu'il ferait tout son possible pour s'arranger avec le propriétaire pour une éventuelle réduction du montant du loyer. Battre le fer tant qu'il est chaud s'était-elle dit. Ensemble ils se sont dirigés vers la vieille ville, loin d'elle de penser qu'un malheur la guettait. Une fois sur les lieux, le jeune homme a retiré de sa poche des clés et a ouvert la porte du studio en l'invitant à y entrer. Une fois à l'intérieur, ils ont fait le tour du studio, il a entre temps pris soin de fermer la porte à double tour. Sans lui laisser le temps de réagir, il l'a enlacée en utilisant la force de ses biceps et l'a jetée sur le lit pour abuser d'elle. Avant de quitter les lieux il l'a menacée du pire si jamais elle informait quiconque sur ce qui s'est déroulé, ou si elle portait plainte. Au moment où elle s'est trouvée dans la rue, elle s'est dirigée de suite au poste de police le plus proche où elle a déposé plainte en relatant aux auxiliaires de la justice sa mésaventure. Le lendemain elle a confirmé sa plainte en apportant un certificat médical en vertu duquel le médecin attestait qu'elle portait des traces d'agressions sur le corps. Arrêté, le jeune homme a reconnu avoir eu un rapport avec la fille mais il a déclaré qu'il ne l'avait pas forcée et c'était avec son total consentement.. Confronté avec la jeune fille chacun d'entre eux a maintenu ses déclarations. Le jeune homme a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis au cours d'une audience à huis clos. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction déclarant qu'il avait agi avec le propre gré de la fille. Son avocat l'a soutenu dans la version des faits se demandant comment une fille s'est permise d'accompagner librement le jeune homme dans une maison vide .Il y a certainement eu une sympathie réciproque entre les deux parties et il serait invraisemblable de croire à la version du viol. Il a prié le juge de modifier l'acte d'accusation et de considérer que son client a eu un rapport avec une fille dont l'âge dépasse les 18 ans sans agression. Ce n'était pas l'avis du tribunal qui considrant le jeune homme coupable des faits incriminé le condamna à la prison à perpétuité.