Il rentrait chez lui à bord de sa mobylette. Quand, arrivé au niveau d'une petite ruelle située à proximité de son domicile, il fut obligé de s'arrêter devant l'obstination d'un jeune qui l'obligeait à arrêter son engin. Il lui a barré la route en tenant un couteau avec lequel il le menaçait. Le jeune homme s'est arrêté. Là, l'énergumène l'a tenu fermement et sous la menace du couteau, lui a demandé de lui remettre le portefeuille et le téléphone portable. C'était sans connaître la résistance de la victime qui a essayé de se défendre. La bagarre a engendré une blessure au niveau de l'avant bras de la victime. L'agresseur est arrivé quand même à délester le plaignant de son portefeuille ainsi que du portable. Par la suite, il a pris la poudre d'escampette. Après avoir été soigné, le jeune homme s'est dirigé au poste de police où, muni d'un certificat médical, il a déposé plainte contre son agresseur en fournissant son signalement. Quelque temps après, l'agresseur a été arrêté. Interrogé, il a nié avoir été l'auteur de cette agression. Lors de la confrontation il a été reconnu par sa victime. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il a donné une version tout a fait différente de celle présentée par le plaignant. Il a déclaré qu'il le connaissait depuis longtemps et qu'il lui demandait de temps en temps de lui prêter de l'argent. Le soir des faits, il l'a rencontré et lui a demandé de lui prêter de l'argent. C'est ce qui a déclenché une dispute qui a dégénéré. Il y a eu échange de coups mais il a insisté à dire qu'il ne portait pas d'arme blanche. Son avocat a soutenu la même thèse en demandant l'acquittement de son client. Il n'a jamais eu de vol. Il n'y a pas eu d'agressions ni menaces. Après les délibérations, les juges convaincus de la culpabilité de l'accusé l'ont condamné à une peine de six ans de prison ferme.