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Le président de la CIM : «Notre choix est motivé par les encouragements et facilités accordés aux investisseurs et par le degré de développement socio-économique atteint par la Tunisie» La «Confédération des Italiens dans le Monde» tiendra son prochain
Signe de la confiance dont jouit la Tunisie auprès des décideurs et investisseurs étrangers, l'ONG internationale italienne « La Confédération des Italiens dans le monde » (CIM), présente dans 22 pays a décidé de tenir son congrès international au cours du mois d'octobre prochain en Tunisie. Il s'agit du douzième congrès de cette organisation, qui réunit, des milliers d'hommes d'affaires italiens à l'étranger, après celui tenu à Rome en 2006 et les précédents congrès tenus à New York, Paris, Melbourne, Buenos Aires, Rio de Janeiro… C'est en prévision de cette importante échéance méditerranéenne et aussi internationale, qu'on a eu, hier à Tunis, une rencontre avec M. Angelo Sollazzo, sénateur et président de la CIM qui a donné un aperçu sur les activités de cette organisation et les raisons de choisir la Tunisie pour abriter le prochain congrès . Il a également, en sa qualité de sénateur, donné ses impressions sur des sujets d'actualité internationale. M. Sollazzo a rappelé l'historique de la présence italienne à l'étranger débuté par des migrations depuis le 19ème siècle ajoutant qu'aujourd'hui près de 62 millions de personnes d'origine italienne sont installées hors d'Italie (autant le nombre de citoyens italiens) remarquant que cette présence est de l'ordre de 50% de la population locale dans des pays comme l'Argentine ou l'Uruguay et que près de 25 millions de Brésiliens sont d'origine italienne. Il a ajouté que 383 parlementaires dans divers pays du monde sont d'origine italienne. Autant d'exemples qu'a donnés M. Sollazzo pour démontrer l'importance de la présence italienne à l'étranger qui a rejailli positivement sur l'action de la CIM hors de la frontière italienne. La CIM qui opère notamment dans les secteurs de la mode, la construction, l'agroalimentaire et le tourisme ne s'en intéresse pas moins aux questions politiques et économiques liées à la présence italienne à l'étranger. Cette organisation qui est l'un des vecteurs essentiels de la promotion du «Made in Itlay» dans le monde a choisi de tenir son prochain congrès en Tunisie au vu des encouragements et facilités qu'accorde notre pays aux investisseurs étrangers, du degré de développement socio-économique atteint par la Tunisie dans la région euro-méditerranéenne et de sa proximité avec l'Italie a déclaré le président du CIM. Il a mis en exergue l'ouverture politique de la Tunisie et la réussite de son expérience démocratique qu'il a pu personnellement constater de visu en sa qualité d'observateur étranger lors des dernières élections municipales en Tunisie. Le prochain congrès qui réunira entre 600 et 800 personnes débattra de questions économiques et politiques d'actualité à l'instar de la crise économique mondiale et les meilleures mesures à prendre pour encourager le développement solidaire entre les pays occidentaux et ceux en voie de développement. Par ailleurs et en ce qui concerne les questions d'ordre régional, M. Angelo Sollazzo s'est dit convaincu que le problème de l'immigration dans la région méditerranéenne ne serait être résolu sans une aide européenne aux pays d'origine par la création de projets à même de développer l'emploi dans ces pays. L'Italie, comme d'autres pays européens d'ailleurs, ne peut pas se passer de la main-d'œuvre des pays du sud de la Méditerranée dans des secteurs comme l'agriculture et l'industrie. Cette immigration devrait se faire dans le cadre de quotas et de manière à préserver les droits des immigrés, a précisé M. Sollazzo. Sur une question relative à la montée de la Droite conservatrice en Europe et les «menaces» qu'elle pèse sur la présence étrangère, le sénateur italien a relativisé l'ampleur du problème considérant qu'il s'agit d'un phénomène récurrent qui surgit aux périodes de crise économique et que cette tendance conservatrice est entrain de reculer dans divers pays de l'UE. Sur le plan international, M. Sollazzo a exprimé son regret face à l'engagement militaire de l'Otan en Afghanistan estimant que les alliés auraient mieux faire d'aider économiquement ce pays que de dépenser des milliards de dollars dans l'action militaire dont il faut, d'ailleurs, en mettre fin à travers un calendrier de retrait décidé par les pays engagés en concertation avec L'ONU. Sur la question palestinienne et les efforts entrepris pour briser le blocus de Gaza, le sénateur italien a estimé qu'Israël doit comprendre que la paix ne sera réalisée par sa politique actuelle. Les Palestiniens ont droit à être aidés politiquement et économiquement pour atténuer, un tant soit peu, les effets de la politique israélienne. Propos recueillis par Mounir JOMNI