Au cours de la conférence qu'il a donnée sur son nouveau spectacle baptisé « Mouzika », Moqdad S'hili a promis de régaler son public et de lui offrir les meilleurs produits de ses recherches musicales entamées depuis une quinzaine d'années. Il tint en partie parole, lundi soir, sur la scène de Carthage. Il a certes commencé le concert avec ses deux tubes les plus populaires « ghroudhat » et « Teddallel », mais en interprétant les nouvelles chansons, il a également enflammé les 2500 à 3000 spectateurs venus l'applaudir. Les innovations introduites dans ces compositions n'ont pas laissé indifférents les fans de Moqdad qui vibrèrent et dansèrent, notamment pendant la première heure du spectacle, aux rythmes habilement jumelés du jazz et de la musique populaire tunisienne. En effet, sur les 18 chansons au programme de la soirée, une dizaine seulement plut à l'assistance. Ensuite, on tomba dans le déjà entendu et au lieu de monter en puissance au fil des minutes, le concert sombra quelque peu dans la monotonie. Les gradins commencèrent d'ailleurs à se vider une demi-heure avant la fin du spectacle. Moqdad qui suivait des yeux ces départs frustrants s'efforça de ranimer la scène et l'auditoire avec une danse improvisée effectuée avec beaucoup de sensualité par une séduisante fille de la chorale. Il appela également le public présent à une participation plus bruyante ; mais rien n'y fit et le concert s'acheva presqu'en queue de poisson !