Interprète délicate et sensible des poèmes de Mahmoud Darwich, Oumeima El Khali était au rendez-vous samedi dernier à Hammamet avec son spectacle « Je connais un pays » ; une succession de tableaux et de chansons qui reflètent, dit –elle, son âme, sa joie, son ivresse et sa sensualité. A 22 h15 , Oumeima souriante, sort des coulisses et avance timidement sous le feu des projecteurs accompagnée par son orchestre, dirigé par son mari Hani Siblini, pianiste et compositeur de la plupart de ses chansons. Puis, le ton est donné. Oumeima, indissociable de ses engagements en faveur du peuple palestinien, interpréta un bon poème de Mahmoud Darwich. Cette artiste, au timbre si délicat et si incroyablement juvénile, passe d'un registre à l'autre avec toujours autant de justesse et a pu envoûter son public et lui faire partager l'émotion qui l'habite. Sa musique et ses poèmes réconcilient les générations. Sa présence inégalable, son timbre si particulier et ses immenses possibilités vocales ont émerveillé l'assistance. Elle a feuilleté son répertoire ô combien riche de tubes connus les uns que les autres. Oumeima enchaîna chanson sur chanson : « Asfour talli mni chibbak », « Ya Habibi Taala », « Kol Lelmaliha » … Engagée, cette Libanaise chanta la liberté, la patrie, l'amour, la tendresse… avec des mots simples, des mots du cœur sur des mélodies enivrantes. Oumeima a su réinventer un monde nouveau, une musique originale et un engagement allant à l'encontre de tout. En s'associant à de grands poètes arabes, elle excelle en interprétant des chansons composées par son mari Hani. Avec Oumeïma El Khalil, difficile de ne pas évoquer Marcel Khalifa qui a été déterminant dans sa carrière. Elle a tenu à lui rendre un grand hommage dans une chanson intitulée : « Albi Otchane ».