infotunisie-Accompagné de son luth mythique, l'artiste libanais Marcel Khalifa revient au festival international de Carthage, dans sa 45ème session, après quatre années d'absence, pour enflammer l'ambiance de sa scène prestigieuse, avec un répertoire de textes engagés chantant son pays natal, les justes causes et la tendresse du quotidien. Dans une ambiance nostalgique, le symbole de la chanson arabe contemporaine s'est lancé avec la musique, le chant et les paroles du défunt poète Mahmoud Darwich qui était à l'honneur de cette soirée inoubliable. Après une certaine absence, le compositeur et musicien Marcel Khalifa continue, par la force des paroles et de la musique, à plaire. Cet artiste qui chante la vie, l'amour, la patrie, la Palestine, la mère, les pauvres et les démunis a donné, un concert digne de son aura. Lors du quel, il a interprété ses chansons éternelles comme « Ritta », »ahinnou ila khobzi ommi » et d'autres chansons de son riche répertoire. Le concert était bien garni par les passages instrumentaux de piano, percussion, luth, contre basse et accordéon. La gracieuse chanteuse Omaima Khalil a aussi interprété ses deux chansons « Takabar » et « Asfour Tal » qui ont charmé le public. Lors de sa chanson « Rita », Marcel a demandé seulement aux filles et femmes de chanter le refrain pour écouter une mélodie douce et féminine régnant à Carthage. Vêtu de noir, le chanteur libanais est monté sur scène accompagné par ses deux fils, Rami (pianiste) et Bachar (percussionniste), et Yolla Keryakos (choriste), qui a chanté en duo avec lui, une seule chanson. Il a interprété, également, trois nouvelles chansons dont deux de Mahmoud Darwich, « Yatirou Al Hamamou » « l'envol de la colombe ! » et « Ommi ». Parmi ses classiques, il a interprété, toujours avec un nouvel air de jazz, Ritta, Jawaz Al Safar et Ya Bahria. Fidèle à sa perception de la musique instrumentale qui doit être séparée au chant, Marcel a consacré la fin du spectacle à ses musiciens qui ont interprété des morceaux inoubliables de musique orientale. Pour ce retour sur la scène de Carthage, Marcel Khalifa a tout simplement subjugué les regards et bercé l'ouïe dans un voyage musical à la mémoire de celui dont les textes et la poésie ont toujours nourri l'inspiration et son œuvre musicale. Des textes qui sonnent juste et parviennent à émouvoir, cet artiste est, depuis trente ans, considéré l'une des voix majeures de la chanson arabe contemporaine. A la fois douce et puissante, son interprétation est, en effet, servie par les plus brillants paroliers. Et son rayonnement déployé à l'échelle internationale. Dans ce cadre, infotunisie a eu l'occasion d'interviewé Marcel Khalifa qui a exprimé « la grande perte de son ami le poète Mahmoud Darouich. Mais, lors de cette soirée j'ai senti qu'il était avec nous et son âme nous entoure ». Il importe de rappeler que Marcel Khalifa est né en 1950, à Amchit au Liban. Il s'ouvre à la musique grâce à Hanna Karam, militaire retraité et instituteur, et c'est sur son conseil, qu'il part étudier le « oud » au conservatoire de Beyrouth, où il finira d'ailleurs par enseigner.