Les travaux du deuxième atelier du genre du réseau libéral africain, organisés à Hammamet par « Le réseau libéral africain » en collaboration avec le Parti social libéral tunisien (PSL) la Fondation Westminster pour la démocratie et les démocrates libéraux, sur le rôle de la femme africaine dans le développement de l'Afrique, ont démarré hier matin, en présence de participants de Tunisie, du Sénégal, de Burkina Faso, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée, de la Côte d'Ivoire, du Soudan, d'Afrique du Sud, de la Tanzanie, du Malawi, du Burundi, de Madagascar, du Mozambique, du Mali, de la Zambie et du Royaume Uni. Le Réseau Libéral Africain (RLA) est composé de 24 partis provenant de 19 pays africains.une organisation associée à l'Internationale Libérale, la famille politique à laquelle appartiennent les partis libéraux démocrates. Le RLA a pour but de promouvoir les objectifs et les principes libéraux démocrates à travers le continent africain. Les partis engagés dans le réseau sont liés par une règle déclarant qu'ils existent pour assurer la liberté et la dignité de tous à travers la mise en place de droits civils et politiques. Cet atelier vise à accroître la participation des femmes dans le développement du continent africain et un appel à supprimer les restrictions à la participation politique des femmes africaines, à augmenter le nombre de femmes élues à des postes de responsabilités et d'encourager une plus grande participation des femmes au processus décisionnel gouvernemental par une législation visant l'égalité totale entre les femmes et les hommes. Mais force est de constater que les femmes dans le contexte africain, restent encore à la traîne malgré quelques avancées sur la voie de leur intégration effective dans les prises de décisions. Leur présence reste encore timide dans la sphère décisionnelle des structures des partis ou des réseaux politiques. Le modèle tunisien en matière des droits de la femme M. Lamine Bâ président du Réseau Libéral Africain a salué la présence de plusieurs femmes libérales africaines qui ont fait le déplacement à Hammamet. Il a souligné, à cette occasion, que l'instauration d'un véritable libéralisme passe, inéluctablement, par la consécration de l'émancipation de la femme, tout en lui permettant de bénéficier de la totalité de ses droits, dans tous les domaines et dans le cadre de l'égalité totale avec l'homme. Ces femmes ont un rôle à jouer dans le développement de l'Afrique. Elles vont émettre des solutions et des stratégies pour la libération de la femme durant le déroulement de cet atelier. Notre combat est d'assurer la pleine participation et la bonne représentation des femmes à tous les niveaux et dans toutes les instances du Réseau et de ses partis membres. M. Mondher Thabet secrétaire général du Parti Social libéral a précisé dans son allocution que « la Tunisie a été toujours, la terre des femmes, par son adhésion à la cause des femmes. Le PSL a toujours adhéré à la défense de la cause des femmes. La Tunisie a réalisé des progrès remarquables avec tant d'acquis réalisés sur le plan de la législation, le développement de l'enseignement, la consolidation des droits sociaux, une participation politique dans les municipalités et le parlement. Nous avons des icônes en matière de culture, de théâtre, de recherche scientifique. Cette avancée a été stimulée par des réformes du Président Ben Ali. La Tunisie a été précurseur dans l'action menée en vue de promouvoir la situation de la femme et de la libérer de toute forme de discrimination, ce qui a conféré au modèle tunisien son leadership et son rayonnement dans ce domaine. La situation est presque idéale. Certes, la situation de la femme dans le continent arabe et africain reste fragile face à une régression de la conscience sociale et la montée du fanatisme. Il y a certes un danger qui menace les acquis de la femme. La situation de la femme dans le monde est contradictoire. Plus on parle de protection, plus on découvre en parallèle des fléaux tels que la violence perpétrée contre la femme, « la traite des blanches en Europe de l'Est », des fléaux qui nécessitent du mouvement féministe international et notamment libéral d'avantage d'engagement, de stratégie. Le réseau libéral africain pourra jouer un rôle de pivot. Les femmes africaines pourront lancer un appel à partir de Tunis pour sauvegarder les acquis de la femme, combattre cette violence et cette discrimination perpétrée envers la femme. C'est le combat de nous tous pour le modernisme et pour une nouvelle culture qui puisse aider la femme à participer en tant que citoyenne à part entière au développement de l'Afrique » Mme Kaba Fofana vice-présidente du RLA chargée du genre a souligné dans son intervention : « Le RLA est convaincu que l'équité de « genre » est un important indicateur de renforcement des capacités des femmes et des hommes pour en faire des actrices et des acteurs de promotion de la voie démocratique dans leurs pays respectifs et sur le continent tout entier. L'égalité de genre suppose une représentation équitable des femmes et des hommes dans les différentes instances sans discriminations. Notre objectif est de promouvoir la prise en compte de la perspective genre dans les stratégies, programmes et activités du RLA et des partis membres et développer un cadre de dialogue avec les autres structures au plan local, national et international ».