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M. Mondher Thabet secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL) :
POLITIQUE
Publié dans Le Temps le 21 - 12 - 2009

Le Parti Social Libéral organise le vendredi 25 décembre une table ronde sur le pacte social une proposition que le parti a avancée lors des élections législatives du 25 octobre dernier. Il s'agit d'un accord entre les deux organisations ouvrière et patronale pour démocratiser les rapports au sein de l'entreprise. Pour en savoir plus nous avons invité le secrétaire général du PSL M. Mondher Thabet.
Il nous parle ici de cette proposition, des dernières élections, de la Ligue Tunisienne des Défenses des Droits de l'Homme, de l'organisation estudiantine et d'autres questions.

Le Temps : Après les résultats plutôt positifs le PSL semble aux plus beaux de ses jours, quel est votre bilan ?
Mondher Thabet : Certes le bilan est plus que positif le bond qualitatif qui a fait passer le PSL d'une représentation parlementaire à deux sièges à huit sièges traduit la nouvelle dynamique que connait notre parti depuis Juillet
Aujourd'hui après trois ans et quelques mois d'exercice je pense que nous avons gagné le pari de la relance
En termes d'image le PSL a redonné son blason par une présence marquante au niveau de la scène politique nationale
Nos idées, nos propositions et notre approche réaliste ont contribué au renforcement du centre politique par ailleurs notre participation sur la scène extérieure n'a pas manqué de vigueur puisque nous avons imposé notre concept relatif à la transition démocratique dans un milieu libéral favorable aux options radicales que le parti Elghad en Egypte ou le RCD en Algérie incarnent
• Mais plusieurs observateurs considèrent que le PSL malgré ses progrès tourne toujours autour de la personne de son secrétaire général ?
- Ceci me semble quelque part naturel en phase de reconstruction plusieurs de nos cadres et militants n'ont vécu pendant longtemps que les conflits et les querelles intestines le sens de l'autodiscipline et la culture institutionnelle leur manque parfois.
Notre finalité pour la phase à venir sera justement l'enracinement de la culture des institutions chez les libéraux ceci étant la cohésion au sein du parti est actuellement garantie par l'équilibre des rôles que la direction a su imposer, nous avons dépassé la phase de la précipitation qui a longtemps miné l'action au sein du PSL.
L'intégration des nouveaux cadres et militants a permis d'injecter une nouvelle culture et un nouvel esprit qui a prouvé son efficience lors des dernières élections, nous estimons en effet que la stabilité des partis est un impératif pour leurs développements. Le résidu du passé est désormais cantonné et j'estime que ce potentiel nocif a perdu toutes les chances pour déstabiliser le parti.
• Le parti social libéral s'est distingué par une certaine hyperactivité sur le plan extérieur quel est votre bilan ?
- Il est tout à fait naturel que les relations extérieures d'un parti libéral seront marquées par un dynamisme spécifique puisque le PSL représente une école de pensées ouverte et une tendance qui dominent aujourd'hui la scène politique internationale, les différents programmes politiques gravitent aujourd'hui autour du concept libéral, la Tunisie n'a d'ailleurs réussi son bond qualitatif que grâce à une libéralisation mesurée de son économie.
Notre présence sur le plan extérieur a été axée sur trois dimensions : la dimension arabe, la dimension africaine et la dimension internationale.
Sur le plan international le PSL occupe la vice-présidence de l'internationale libérale, une vice-présidence qui a été arrachée suite à l'obtention d'un siège de membre permanent au sein de cette instance qui regroupe les partis libéraux du monde au sein du comité exécutif.
L'apport du PSL depuis le congrès du Belfast en Mai 2007 a été marquant, nous nous sommes attelés a défendre les intérêts spécifiques du monde arabe et de la Tunisie.
Notre conception des choses s'articule autour du thème d'une société internationale démocratique juste et pacifiée pour cela il fallait organiser le groupe arabe et africain, à ce niveau le PSL occupe un siège au bureau exécutif du réseau libéral arabe et celui africain. Lors du dernier congrès de l'internationale libérale qui s'est tenue au Caire le PSL est parvenu à avoir un siège au bureau exécutif de l'organisation internationale de la femme libérale.
L'organisation de la jeunesse occupe aussi un siège au bureau exécutif au sein de l'union des jeunes libéraux arabes.
La nouvelle étape est orientée vers le développement des relations bilatérales avec les partis libéraux européens dans cette perspective nous avons focalisé notre action sur le parti libéral allemand qui constitue aujourd'hui l'alliance gouvernementale dirigée par la chancelière Angela Merkel.
Nous pensons que la diplomatie parallèle pourrait apporter un plus en matière de défense et de promotion des intérêts nationaux à l'étranger, l'approche libérale que nous soutenons se base sur l'idée d'un développement politique progressif qui tient en compte les spécificités des cultures et de l'évolution des sociétés.
• Vous êtes le seul membre de la chambre des conseillers à avoir soulevé le problème de la ligue tunisienne des droits de l'homme. Quelle est votre approche à cette question ?
- L'esprit de mon intervention a été plutôt positif dans la mesure où j'ai souligné que l'inertie de la ligue a souvent servi d'argument à ceux qui jettent le scepticisme quant à l'évolution de la politique de protection des droits de l'homme dans notre pays, pour nous il n'y a point de vraies questions des Droits de l'Homme en Tunisie pour le reste il s'agit de promouvoir une solution négociée au sein de la ligue afin de combler un vide qui a longtemps desservi notre image par ailleurs nous considérons qu'un pluralisme en matière d'associations de défense des Droits de l'Homme pourrait couper court au monopole de ce créneau par une quelconque tendance ou alliance.
Les militants du PSL idéologiquement acquis à la cause humanitaire ont toujours rencontré une obstruction pour intégrer les ronds de la ligue, ce constat objectif fait de la ligue une organisation opaque et hermétique qui n'a rien à voir avec la vocation démocratique de toute organisation humanitaire.
• L'UGET semble s'embourber dans une crise sans issue qu'en pensez-vous ?
- La reconstruction de l'UGET a stimulé notre action pendant les années 80, plusieurs intellectuels et politiques se souviennent du mot d'ordre d'une UGET indépendante et engagée sur la voie du progrès et de la démocratie, aujourd'hui le bilan ressemble un peu de chagrin, le rêve a désormais été brisé par l'aventurisme d'une minorité gauchiste qui a tenté une opération mercantile qui s'est retournée contre le mouvement estudiantin dans sa totalité. Aujourd'hui, il est inconcevable de parler d'un dialogue avec les jeunes en l'absence d'une organisation estudiantin représentative et démocratique, le mouvement estudiantin reste l'élite de la jeunesse dans tous les cas de figure et l'absence de structures démocratiques ne peut que stimuler l'extrémisme.
• Le PSL a lancé à l'occasion des dernières législatives une série de propositions que vos députés et vous-même avaient réitérées lors du débat budgétaire ?
- Effectivement le manifeste électoral du PSL a mis l'accent sur deux créneaux au niveau desquels le dialogue national est nécessaire à savoir la perspective de l'évolution du secteur de l'information et le développement des institutions sociales afin de juguler les méfaits structurels d'une économie ouverte, pour l'information nous avons réclamé d'avantage l'ouverture de nos médias sur le débat politique contradictoire et appeler à davantage de professionnalisme dans la pratique de la communication, l'information reste de l'aveu des différentes parties le talent d'Achille de la scène politique nationale.
La contribution du secteur privé à ce niveau pourrait contribuer à la résolution de cette problématique quasi-énigmatique.
Le deuxième axe des propositions du PSL apportait sur le développement régional à ce niveau nous avons appelé à l'élection des conseils régionaux qui devrait jouir d'une marge d'autonomie plus importante à même d'instaurer une concurrence positive entre les régions.
Le deuxième mot d'ordre fut la constitution d'une caisse nationale pour le chômage, une institution que nous considérons essentielle dans une économie ouverte et contenue de la nature utopique du plein-emploi, nous avons proposé à l'occasion du débat budgétaire un schéma de financement de cette caisse par le biais d'une contribution tripartite c'est-à-dire celle des travailleurs, du patronat et de l'Etat.
L'Etat pourrait soustraire à la caisse nationale de compensassions un certain budget et par la même évoluer graduellement vers la vérité des prix.
Troisième idée le pacte social pour le progrès qui sera à notre sens le cadre d'un accord entre l'UGTT et l'UTICA et portera sur la démocratisation des rapports au sein de l'entreprise et une cogestion sur la base d'une flexibilité de l'emploi des salaires ainsi que des bonus.
Le pari de la productivité ne pourra être remporté qu'à cette condition, ce panier de dispositifs apporte les réponses adéquates et appropriées aux questions actuelles que la politique sociale génère.
• Certains vous reprochent votre timidité en matière de politique arabe. Quelle est votre approche du problème Palestinien ?
- Votre question m'étonne puisque le parti Social Libéral a développé un nouveau concept concernant l'union arabe ce concept est la synthèse d'une lecture critique de l'histoire de panarabisme que nous trouvons en déphasage évident avec la nouvelle donne historique, l'Etat nation est pour nous un pur anachronisme que nous remplaçons par le projet d'un Etat fédéral démocratique qui pourrait voir le jour comme l'aboutissement d'un processus d'intégration politique que seul les libéraux peuvent piloter. Je parle évidemment des libéraux du point de vue politique et économique puisque tout patronnât reste pour nous potentiellement libéral.
Pour ce qui est de la question palestinienne l'impératif est l'instauration d'un Etat palestinien souverain en conformité avec la légalité internationale.
Interview réalisée par Néjib SASSI


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