Très agréable surprise hier dès les premières lueurs de l'aube pour les banlieusards : la mer ou plus précisément l'eau noirâtre et stagnante au niveau des digues et des brises lames a retrouvé son aspect « normal » avec une mer redevenue comme par enchantement cristalline nous rappelant aux bons souvenirs de naguère. Il est vrai que les efforts gigantesques déployés jusque là pour juguler ce phénomène naturel ayant consisté en l'envahissement du rivage par des algues brunes (SOUFA) ont contribué dans une large mesure à l'assainissement de la situation. Le Gouverneur de Ben Arous M. Fayez Ayed se rendant en personne sur les lieux des travaux plusieurs fois par jour ainsi que ses collaborateurs locaux le délégué, le maire n'ont ménagé aucun effort pour lutter contre cette invasion nocive des algues brunes. Une logistique très lourde a été mise en place avec des dizaines d'engins affluant de toutes parts ainsi que la mobilisation de pratiquement tous les agents municipaux qui se sont sacrifiés à s'échiner durement, sans relâche et en pleine canicule pour parvenir à ce résultat. Ceci pour le moyen terme. Car la solution radicale réside selon l'avis unanime de tous dans le démantèlement des digues qui ont été placées pas trop près du littoral. Pour preuve, à Radès, Ezzahra, Hammam-Lif, Hammam-Chatt, ces algues brunes ne se sont manifestées que là où les brises lames étaient installées. Apparemment et de toute évidence, l'eau stagnante entre les digues et le rivage favorise leur prolifération. Pour les Hammam-Lifois, c'est le soulagement. Mais leurs doléances sont tout de même à prendre en considération. Il en ressort ce qui suit : « Il serait judicieux, voire urgent que les services concernés se mettent dès à présent à envisager d'éloigner et de faire reculer les digues suffisamment de la rive permettant de la sorte aux vagues de reprendre leur cours naturel à leur niveau en mettant définitivement fin de la sorte à la genèse de ces eaux stagnantes, et puantes comparables aux étangs des lointaines brousses ».