Attachez vos ceintures, ça ne fait que commencer. Décollage ou atterrissage forcé, il est encore trop tôt pour se prononcer. Et puis le mois de Ramadan incite plutôt à l'indulgence. Pas assez d'énergie pour rouspéter, et même pour appuyer juste un tout petit peu sur le bouton de la commande pour changer de chaîne, et s'en aller voir ailleurs ce qui se trame, juste après la rupture du jeûne, sur Tunisie 7, 21, Nessma ou Hannibal. Selon que l'on ait opté de prime abord, pour l'une ou l'autre chaîne. Alors au petit bonheur la chance, histoire de voir ce qu'il en est advenu de « Sboui » après six saisons de «Choufli Hall», c'est «Nessma TV» qui ouvre les jeux avec le très attendu « Nsibti Laâziza », nouvelle série ramadanesque qui accueillera une invitée d'honneur de marque : l'indétrônable Biyouna, comédienne algérienne qui en a à en revendre, et qui viendra ajouter son grain de sel à ce sitcom, dont on n'a eu de cesse de nous promettre monts et merveilles. Il paraît que les téléspectateurs vont se fendre la pêche comme des baleines, en compagnie de Sofiène Chaâri, Kaouther Bardi, Mouna Noureddine, Biyouna, Saoussen Maâlej…, avec ces petites histoires qui puisent dans notre quotidien, en faisant intrusion dans l'intimité d'un couple, qui ne connaît de l'intimité que le nom, depuis qu'une belle-mère « acariâtre » a choisi d'en rompre l'harmonie, ou la monotonie c'est selon, bientôt rejointe par une tante un peu «loufoque», moitié tunisienne moitié algérienne, histoire de pimenter un plat, qui ne manquerait pas de piquant. Les ingrédients s'accommodent certes à toutes les sauces, des manières de «déjà vu» aussi. Mais pourquoi pas si la mayonnaise prend ? Il va falloir attendre et ronger son frein. Kaouther Bardi est une très bonne comédienne, elle joue juste et sans se forcer, dans un registre qui lui est certes familier mais tout de même, ce n'est jamais donné d'avance. Sofiène Chaâri pour le démarrage n'a pas trop le choix dans un rôle cousu sur mesure pour lui, avec le risque de lasser d'emblée sauf qu'il peut surprendre. Et Saoussen Maâlej (Ftouh) avec sa coiffure à la garçonne très prononcée, sa « gouaille » que l'on aura appris à connaître grâce à « Ness Nessma », et même son langage « corsé » pour la «bonne cause» et son franc- parlé, ne déparait pas du tout dans le «paysage», même si elle semble débarquer d'une autre planète, sa grâce et son charisme un peu à part, la rendant attachante d'emblée par l'on ne sait quelle mystérieuse alchimie. Du coup, l'on se surprend à espérer que la montagne n'accouche pas au final d'une souris. Car s'offrir de la bonne humeur par le biais de la « petite lucarne » après la rupture du jeûne, ce n'est pas du luxe, mais il faut se le payer. Et puis Mouna Noureddine, alias « Nsibti Laâziza » vient de débarquer…