Sans avoir perdu un set du tournoi et après un match très solide (7-5, 6-3, 6-4) contre Fernando Verdasco, Rafael Nadal se qualifie pour la demi-finale où l'attend, aujourd'hui, Mikhail Youzhny. Il est 20h47 sur le court Arthur-Ashe, Rafael Nadal vient de perdre son service pour la première fois du tournoi. Et c'est bien le seul petit événement de ce quart de finale contre Fernando Verdasco. Après soixante-deux engagements et treize balles de break sauvées en cinq matches, le numéro 1 mondial cède sur un jeu blanc à 1-1 au premier set. C'est grave, docteur ? Très... Surtout pour ses adversaires. Le 8e mondial peut en parler. A 20h47, il a vu sa dernière occasion du match... A 22h56', il peut féliciter son vainqueur et encaisser sa 11e défaite d'affilée (7-5, 6-3, 6-4 en 2h22') contre son leader. Deux heures après son “petit” exploit, il cherche encore la moindre balle de break et il compte encore ses fautes provoquées par la défense de fer de son compatriote. Mais Rafael Nadal n'est pas seulement un physique hors du commun. Face au Madrilène, le Majorquin délivre aussi un grand match tactique et technique. Dans le vent et contre un cogneur de la trempe de Fernando Verdasco, il utilise à merveille son revers slicé et n'hésite pas à venir chercher les points au filet à l'image de la balle de premier set (16 points sur 21 montées) ou de sa balle de break à 3-2 dans la deuxième manche. Nadal simplement trop fort Avec son coup droit, Rafael Nadal fait reculer le 8e mondial. Avec son revers, il le fait avancer. Avec son service, toujours aussi efficace (66% de premières balles, 84% de points gagnés derrière sa première), il se met à l'abri et peut se concentrer sur sa relance. Sous pression, Fernando Verdasco commet deux doubles fautes pour offrir le premier break à 4-3 à son adversaire. C'est le chant du cygne. Avec sa tenue noire, Rafael Nadal se transforme en “fantôme de l'opéra”, se démultiplie et son adversaire y perd la raison. Plus le match avance, plus le Majorquin prend le contrôle du match (11 fautes directes au premier set, 3 au deuxième set, 2 au troisième set) et le Madrilène déjoue. Sans solution, la tête de série n°8 force et termine sur une 41e faute directe. A l'Open d'Australie en 2009, Fernando Verdasco était sur un nuage et il a perdu en cinq manches et 5h14'. A l'US Open 2010, Fernando Verdasco était simplement sur terre et il a pris trois sets en 2h22'. Pour battre Rafael Nadal, il faut toucher l'exceptionnel. Même le vent n'arrive pas à le déstabiliser. Mikhail Youzhny est prévenu...