La plaignante s'est présentée en pleurs au poste de police de son quartier pour relater aux auxiliaires de la justice le harcèlement qu'elle ne cessait de subir de la part de son voisin mitoyen depuis que son mari a été condamné à une peine de prison. Ce dernier profitant de cette situation la suivait régulièrement. Il essayait de l'amadouer en lui proposant des offres alléchantes pour qu'elle entretienne une relation d'adultère avec lui. Ce qu'elle a continuellement refusé en lui demandant à chaque fois de la laisser en paix. Le soir des faits, alors qu'elle se préparait à rejoindre son lit pour dormir, le voisin fit irruption subite chez elle et lui a intimé l'ordre de se donner à lui. Devant le refus de la plaignante, il lui a lancé un lot d'injures l'accusant de tous les maux. Cela n'était pas apparemment suffisant elle a eu droit à un passage à tabac. Devant les cris stridents de la dame, il s'est enfui. Quelques temps après les enquêteurs ont arrêté le coupable. Il a avoué s'être introduit chez sa voisine. Il a expliqué qu'elle profitait de l'absence de son mari pour effectuer le plus vieux métier du monde, avec une de ses amies qui était également sa complice. C'est ce qui l'a incité à entrer chez elle pour lui faire des propositions indécentes. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il s'est rétracté devant le juge en déclarant qu'il n'a jamais harcelé sa voisine et n'a jamais pénétré chez elle. Le président lui a rappelé ses aveux lors de l'interrogatoire préliminaire, il a répondu que ses déclarations lui ont été soutirées sous la contrainte. L'affaire a été reportée à une date ultérieure pour permettre à l'avocat de préparer les éléments de défense.