Le Temps-Agences - Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclame l'abrogation de la loi sur l'interdiction du voile islamique intégral (burqa) en France, la libération d'activistes et sept millions d'euros en échange de la libération des sept otages français et africains enlevés au Niger, rapporte hier la chaîne de télévision Al Arabia. "Les ravisseurs ont des exigences irréalistes que le Mali et la France ne peuvent pas accepter (...), dont le retrait de l'interdiction du voile intégral en France et la libération de certains éléments du groupe détenus en France, en Mauritanie et dans d'autres pays", rapporte Al Arabia, qui dit s'appuyer sur des sources informées anonymes. Les premiers contacts entre Aqmi et des chefs locaux au Mali ne sont "pas encourageants", en raison de la nature de ces exigences, ajoutent ces sources citées par la chaîne d'information arabophone. À Paris, le ministère français des Affaires étrangères n'a pas souhaité commenter ces informations. "Comme vous le savez, la discrétion est une condition indispensable à l'efficacité de notre action", a-t-il dit lors d'un point de presse électronique. "Nous ne commentons pas les nombreuses rumeurs qui surgissent depuis l'enlèvement et dont la plupart sont absurdes ou infondées", ajoute-t-il. Selon Al Arabia, Aqmi réclame également un million d'euros par otage. Cinq Français dont une femme, ainsi qu'un Togolais et un Malgache, employés du groupe nucléaire français Areva et d'un sous-traitant du groupe de travaux publics Vinci, ont été enlevés le 16 septembre dans le nord du Niger avant d'être conduits au Mali voisin. Les exigences formulées selon Al Arabia par Aqmi interviennent au moment où le sort de la seule femme otage, Françoise Larribe, suscite l'inquiétude. Elle souffrirait d'un cancer et aurait besoin de soins réguliers. "Françoise Larribe a effectivement subi une chimiothérapie en France", a déclaré un responsable d'Areva au Niger, qui a demandé à ne pas être identifié. "D'après ce que j'ai retenu des échanges avec son époux, avant le rapt, elle avait développé une sorte de foyer infectieux et les médecins travaillaient à lui éviter la métastase", a-t-il ajouté. "Son mari disait qu'elle allait retourner en France pour le contrôle et le suivi. Jeudi dernier, le Conseil constitutionnel français a levé le dernier obstacle à l'interdiction dans tout l'espace public français du voile islamique intégral - niqab ou burqa. ------------------------- France - Arrestation d'un chef de guerre rwandais recherché par la CPI Le Temps-Agences - Le secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) Callixte Mbarushimana, soupçonné de crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans les Kivus (République démocratique du Congo) en 2009, a été arrêté hier à Paris, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI). "En vertu du mandat d'arrêt délivré sous scellés par les juges de la Cour pénale internationale le 28 septembre 2010, les autorités françaises ont arrêté M. Callixte Mbarushimana, suspecté de présumés crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis dans les Kivus", a indiqué la CPI dans un communiqué. Callixte Mbarushimana, 47 ans, un des plus hauts responsables de son mouvement, serait pénalement responsable de cinq chefs de crimes contre l'humanité et de six chefs de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols, de tortures et destructions de biens, a précisé la CPI. Ces crimes auraient été commis lors d'un conflit armé qui se déroulait dans les provinces du Kivu en 2009, selon la même source.