Le Temps-Agences - Le pape Benoît XVI a dénoncé le terrorisme religieux commis au nom de "fausses divinités", hier, en ouvrant les travaux du synode sur le Moyen-Orient réuni au Vatican jusqu'au 24 octobre. Devant l'ensemble des pères synodaux réunis dans une salle spécialement conçue pour ces réunions, Benoît XVI a critiqué les "fausses divinités" érigées par la société actuelle. Il a notamment cité "le pouvoir de l'idéologie terroriste". "C'est apparemment au nom de Dieu que sont commises ces violences mais ce n'est pas Dieu, ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées", a-t-il martelé alors que plusieurs pays du Moyen-Orient connaissent une montée du fondamentalisme islamique. Le pape a aussi classé parmi ces "fausses divinités" les "capitaux anonymes qui rendent les hommes esclaves, qui ne sont plus des choses qu'ils régissent mais au service desquelles ils se mettent, par lesquelles ils souffrent et meurent aussi". Il a également mis dans cette catégorie "la drogue qui comme une bête vorace prend dans ses griffes la terre entière et détruit" et le "mode de vie propagé par l'opinion publique actuelle" où "le mariage ne compte plus" et "la chasteté n'est plus une vertu". Le secrétaire général du synode des évêques, Mgr Nikola Eterovic, a ensuite rappelé le cadre des travaux, définis par un document préparatoire rendu public par le pape le 5 octobre à Nicosie. Le synode, le plus court jamais organisé, intitulé: "L'Eglise catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage", rassemble 185 "pères synodaux" - 140 de rite oriental et 45 de rite latin -, 36 experts et 34 auditeurs. L'arabe y est une langue officielle. Les Eglises orthodoxes participent également aux travaux, durant lesquels deux représentants de l'Islam dont l'ayatollah chiite iranien Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, et un du judaïsme, le rabbin David Rosen, prendront la parole, respectivement les 14 et 13 octobre.