Le Temps-Agences - Israël doit garantir les droits de tous ses citoyens, a estimé hier l'Union européenne en réponse à la proposition du premier ministre, Benyamin Netanyahu, visant à faire reconnaître l'Etat hébreu par les Palestiniens comme "Etat-nation du peuple juif", en échange d'un gel de la colonisation, un marché aussitôt rejeté par les Palestiniens comme "sans rapport avec le processus de paix". Les Palestiniens voient dans cette exigence une négation du droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre lors de la création d'Israël en 1948, un point central dans les négociations de paix. L'UE soutient la solution de "deux Etats démocratiques vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité", et ces Etats "devront garantir pleinement l'égalité de tous leurs citoyens", a souligné devant la presse la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Maja Kocijancik. "Dans le cas d'Israël cela veut dire qu'ils soient juifs ou pas", a-t-elle précisé. Le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Yigal Palmor a réagi à la déclaration de l'UE en assurant qu'il n'avait "jamais été question pour le gouvernement d'Israël de remettre en cause l'égalité des droits de tous les citoyens d'Israël, garantis par la Déclaration d'indépendance et par les lois constitutionnelles". "Lancer un avertissement contre un danger fantôme ne contribue ni à apaiser les esprits ni à faire avancer le débat", a-t-il affirmé. La communauté arabe israélienne représente près de 20 % de la population israélienne. Elle rassemble les descendants de 160. 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948.