• Il n'empêche, il faut d'ores et déjà se faire vacciner - Le vaccin de la grippe porcine au fameux code A (H1N1) continue à déchaîner les passions autant qu'il a mortifié les plus pessimistes. Entre menace réelle et fantasmée, le débat reprend de plus belle et l'on se demande si le virus qui a fait un total de 29 cas de décès en Tunisie l'année dernière sera aussi virulent. Hier, lors de la conférence de presse tenue au ministère de la Santé publique les questions ont fusé et ont notamment porté sur le bilan de l'année dernière et le positionnement de l'Etat tunisien par rapport au spectre des virus qui rôde en cette période de l'année. Ce qui mérite d'être relevé lors de cette rencontre de presse est que sur le plan de la vaccination, la Tunisie est sur ses gardes mais ne va pas au front. Ce qui est à craindre avec la baisse de la température est en fait la propagation du virus de la grippe saisonnière. « Pour y remédier il faut observer des règles d'hygiène élémentaires comme le fait de se laver les mains quand on est objet à l'éternuement et de se faire vacciner contre la grippe, le vaccin a en effet, un effet préventif et protecteur. Mais pour qu'il soit efficace il faut s'y prendre à l'avance avant même que le virus ne se manifeste. Autrement le vaccin ne servira à rien.» a précisé le professeur Amine Slim, virologue, responsable de l'Observatoire national de la grippe saisonnière. La grippe saisonnière qui fait chaque année entre 3 à 5 millions de cas d'affections graves dans le monde cause le décès de 250 000 à 500 000 personnes. Cela dit, les sujets à risque devraient se faire vacciner au plutôt pour se prémunir contre cette affection saisonnière. On apprend, par ailleurs, que le vaccin de la saison 2010/2011 est combiné et qu'il comporte la souche du virus A(H1N1), relatif à la grippe porcine auquel on a ajouté les deux dernières souches de grippe saisonnière, la A (H3) et la B. Il est à signaler dans la foulée que le virus de la grippe n'est pas encore objet de mutation. « En tous les cas il n'ya pas lieu de s'inquiéter car la grippe cette année ne sera pas aussi virulente que celle de l'année dernière puisque suite à une épidémie la population se retrouve pendant les deux ans qui suivent immunisée. Mais cela ne veut pas dire qu'il faille s'abstenir. Jusque là notre observatoire n'a pas encore détecté le virus de la grippe. Il est temps donc de se faire vacciner car un vaccin ne peut être efficace que 10 jours avant la propagation de la maladie.» remarque le professeur Slim. Dans ce même ordre d'idées, M. Moncef Sidhom, Directeur des soins de la Santé de base, a montré que notre système de surveillance santé est infaillible, en ce sens où notre observatoire référencé par l'OMS passe au peigne fin les différents cas d'affection par la grippe. « Si le nombre des personnes touchées par la grippe dépasse les 10% du total des consultants, c'est que le virus commence à se propager. » commente le professeur Slim. On apprend, par ailleurs, qu'on a importé pour le moment, 300 mille doses, presque la même quantité de l'année dernière et que les 40 mille doses réservées aux personnes présentant des facteurs de risque, sont disponibles gratuitement dans les centres de vaccination et ceux de la santé de base. Le vaccin commercialisé dans les officines coûtera 12,350DT. Mona BEN GAMRA -------------------- Nouveau vaccin pour les enfants de moins de 6 ans Le pentavalent remplacera le DTCP Lors de la conférence de presse, M. Moncef Sidhom le directeur des soins de la santé de base a parlé de l'introduction d'un nouveau vaccin dans le calendrier vaccinal des enfants de moins de 6 ans, le ‘'pentavalent'' qui remplacera le DTCP. Celui-ci comportera désormais les souches de virus de l'ancien DTCP responsables de la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite auquel on ajoutera, l'hémophilus. Le nouveau vaccin coûtera à l'Etat dans les 7 millions de dinars. « Notre but est de maintenir le taux de vaccination dans notre pays à 99%. Il faut donc continuer à informer d'une manière régulière et à sensibiliser à la nécessité de vacciner nos enfants. Nous avons toujours une cohorte nouvelle à toucher par notre campagne de sensibilisation. Toujours est-il, les différentes régions du pays ne sont pas responsabilisées de la même manière. Car il est des zones reculées du pays où les parents ne sont pas encore conscients du fait que le vaccin est obligatoire de part la loi et gratuit.» remarque notre interlocuteur qui profite de l'avènement des Journées maghrébines de la vaccination ayant commencé hier, pour rappeler que la Tunisie coordonne avec les différents pays du Maghreb pour fournir les quantités et la qualité idoines du vaccin.