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Comment gérer les phénomènes météorologiques extrêmes ?...
Agriculture
Publié dans Le Temps le 18 - 05 - 2007

Yasmine Hammamet a abrité hier un atelier sur la stratégie nationale d'adaptation de l'agriculture tunisienne et des écosystèmes aux changements climatiques. Organisé par le Ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques, GTZ et la coopération technique allemande, cette première manifestation qui a réuni les représentants de Tunis, Nabeul et Ben Arous a eu pour objectif de comprendre et de clarifier cette stratégie et les projections de changements climatiques attendues sur la Tunisie et ses conséquences à l'horizon 2030
La variabilité climatique et la saisonnalité prononcées des éléments climatiques (température et précipitations) caractérisent le cycle climatique naturel de la Tunisie.
« Dans ce contexte, les situations météorologiques extrêmes constituent autant d'aléas et de risques pour les écosystèmes et l'agriculture. De tels phénomènes climatiques extrêmes avec des probabilités différentes d'apparition peuvent provoquer des dégâts importants par des sécheresses, des inondations et, par suite, des pertes de production. » a précisé Sahla Mezghani du ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques. C'est pourquoi dit-elle il est apparu utile de souligner l'importance de pronostics ad hoc sur les changements
climatiques futurs et leurs impacts sur l'agriculture tunisienne et d'en tirer les conséquences pour les ressources naturelles et l'agriculture. Cela nécessite une prise de conscience commune du problème au niveau institutionnel en Tunisie. Afin de maintenir la durabilité de ses ressources naturelles et de ses écosystèmes, la Tunisie devra augmenter ses efforts vers la recherche et la mise en oeuvre d'options et d'alternatives intégrées et stratégiques qui seraient en mesure de contribuer à amortir les effets des changements climatiques.
L'objectif d'une stratégie d'adaptation est de contribuer au développement durable de l'agriculture tunisienne à travers l'élaboration et la mise en place d'un ensemble de mécanismes d'adaptation continue du secteur agricole et des ressources naturelles aux changements climatiques de manière à pouvoir intégrer systématiquement les changements climatiques aux processus de planification, de mise en oeuvre et de suivi -évaluation des activités de développement du secteur » La première phase de cette étude, la phase diagnostique (Etape 1), a été lancée le 31 mars 2005 à Tunis. Elle a fait l'objet de trois Ateliers « diagnostic » réunissant experts et représentants des différentes institutions concernées et d'un Séminaire de diffusion grand public. Les deuxième, troisième et quatrième phases de l'étude (Etape 2 : projections climatiques aux horizon, 2030 et 2050, projections sectorielles sous les effets des changements climatiques à l'horizon 2030 et conception de la stratégie nationale d'adaptation) ont été réalisées courant 2006, ont fait l'objet de sept séminaires élargis ou restreints dont une réunion thématique en Allemagne. Ce sont les résultats de cette étape2 qui font l'objet des présents Cahiers 1 à 7 et qui ont été présentés en séance publique à Tunis le 11 janvier 2007.

Projections du changement climatique attendus sur la Tunisie
Par changements climatiques, on entend un changement persistant des valeurs moyennes de la variabilité naturelle du climat, de même qu'un changement persistant de la fréquence et de l'intensité des événements extrêmes. Suite à une période de forte sécheresse entre 1999 et 2001 explique Yadh Labbène responsable du projet CCC/ GTZ « La Tunisie a ressenti le besoin d'élaborer une stratégie d'adaptation de son agriculture et de ses écosystèmes aux changements climatiques. Un diagnostic a été présenté début 2006 au sujet du climat, des ressources en eau, des écosystèmes et de l'agriculture. A la suite de cet état des lieux, une stratégie nationale et thématique d'adaptation aux changements climatiques a été formulée. Le climat change et tend à évoluer dans l'Arc méditerranéen aux horizons 2030 et 2050 vers une augmentation de la température et une baisse des précipitations sur fond de variabilité déjà grande du climat régional. Dans la période climatique 2011-2070, cette variabilité augmentera en moyenne de 5 à 10 % par rapport
à la situation du siècle passé. Les projections climatiques pour la Tunisie ont été construites sur la base des résultats du modèle Had CM3 aux horizons temporels 2020 et 2050. Il s'agit des premières projections disponibles pour la Tunisie.
Les résultats sont exprimés à partir de scénarios régionaux, par rapport à la période de référence 1961-1990, période marquée par une variabilité déjà forte du climat.
Il semble acquis que les phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresses, vents, inondations) vont augmenter en fréquence et en intensité, notamment à travers la succession d'années très sèches. Les conséquences sociales et économiques peuvent être dramatiques. Elles vont de la perte de récoltes, d'abandon de certaines cultures à une augmentation des risques de grands feux, le tout pouvant entraîner des répercussions sur l'économie et la société. Au surplus,le niveau de la mer va augmenter.
En conclusion, les changements climatiques se traduisent pour la Tunisie par une augmentation de la température moyenne annuelle, une baisse modérée des précipitations et une variabilité accrue du climat. En particulier, les phénomènes extrêmes (sécheresses, inondations, vent) augmenteront en fréquence et en intensité, les années très sèches devant se succéder plus souvent à l'avenir.

Des conséquences sur les ressources en eau, les écosystèmes et les agro-systèmes
Les modifications du climat en Tunisie auront de sérieuses conséquences sur les ressources en eau, les écosystèmes, les agro systèmes (production oléicole, arboriculture, élevage, grandes cultures), l'économie du pays et la société tunisienne. Les changements climatiques comme le précise l'étude « vont augmenter la pression économique pesant déjà sur la population agricole et ses exploitations. Certaines activités agricoles voire des exploitations compétitives, pourraient ne pas survivre aux extrêmes climatiques. Il pourrait découler de tels phénomènes des risques pour l'économie agricole et des répercussions inévitables sur la société. Par ailleurs, la hausse du niveau de la mer aura des conséquences sur le littoral, les réserves d'eau potable, les zones humides côtières et les eaux souterraines adjacentes, en particulier par l'augmentation de leur salinité. La stratégie nationale d'adaptation de l'agriculture tunisienne et des écosystèmes aux changements climatiques repose sur des images directrices thématiques : ressources en eau, écosystèmes, agro systèmes et secteur agricole. Les stratégies d'adaptation énoncent les actions d'ordre institutionnel, agricole et économique à entreprendre à savoir dépasser la gestion de crise à court terme au moyen d'une stratégie d'adaptation aux risques liés aux changements climatiques, intégrer la volatilité climatique dans la politique agricole et économique du pays, gérer de manière intégrée, entre les différents secteurs économiques, les conséquences socio-«économiques grevant le secteur agricole ».


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