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L'engagement du gouvernement tunisien pour la transparence Publication, à Tunis, du rapport de l'ONG américaine «Human Rights Watch», sur les libertés syndicales dans notre pays
A l'occasion de la publication, hier à Tunis, de son rapport sur «les libertés syndicales en Tunisie», Human Rights Watch a souligné l'engagement du gouvernement tunisien en faveur de la transparence dans ce domaine. C'est devant une salle pleine à craquer de journalistes et de représentants de nombreuses composantes de la société civile tunisienne que l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a présenté son dernier rapport consacré aux libertés syndicales en Tunisie. La directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de cette organisation non gouvernementale, Mme Sarah Leah Whitson, a souligné, d'emblée, la bonne volonté affichée par le gouvernement tunisien de débattre de l'évolution des libertés syndicales. «Le gouvernement tunisien fait preuve d'un grand engagement en faveur de la transparence dans ce domaine. L'autorisation qui nous a été accordée pour publier ce rapport et tenir une conférence de presse en présence d'un nombre impressionnant d'hommes de médias prouve cet engagement», a-t-elle indiqué. Et d'ajouter: « Human Rights Watch apprécie l'intérêt porté par le gouvernement aux questions soulevées dans son rapport ainsi que l'opportunité de discuter des conclusions de ce rapport dans le cadre de réunions avec le gouvernement. Nous avons déjà rencontré le ministre tunisien des la Justice et des droits de l'Homme et nous tiendrons prochainement une autre réunion avec le ministre de l'Intérieur et du développement local». Mme Whiston a également fait savoir que le gouvernement tunisien a répondu favorablement à toutes les requêtes de HRW, allant jusqu'à s'engager à accorder à l'organisation le libre accès aux prisons tunisiennes. Enquête de terrain pendant deux mois
La directrice exécutif de l'ONG de défense des droits humains qui couvre 95 pays dans le monde, dont quinze situés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a, d'autre part, réfuté les accusations selon les quelles HRW concentre ses travaux de recherche sur les atteintes aux libertés sur la Tunisie. « Nous ne subissons pas des diktats de la part de la communauté internationale, ni de quiconque autre partie pour s'intéresser à la Tunisie. Notre organisation tente juste d'être le porte-voix des citoyens et des activistes de la société civile dans les pays qu'on couvre», a-t-elle notamment déclaré. Se basant sur une enquête de terrain menée en avril et mai derniers par Mme Racha Moumna, chercheuse à la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'organisation , le rapport de Human Rights Watch fait état de « certaines restrictions en matière de constitution de syndicats, évoquant notamment des «démarches infructueuses» entamées ces dernières années pour la constitution d'une union des journalistes tunisiens et d'un syndicat ouvrier portant le nom de la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT). » Le rapport de 53 pages s'attarde aussi sur la question du retrait de confiance au Bureau directeur du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le licenciement de certains étudiants actifs au sein de l'Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET).
Allégations fabriquées de toutes pièces
En réponse aux diverses questions soulevées par le rapport de l'Organisation de Défense des Droits de l'Homme basée à New York, le gouvernement tunisien a affirmé son respect de la liberté d'association. Il a indiqué que la création de syndicats en Tunisie ne nécessite qu'une simple procédure de notification qui peut même être effectuée par voie postale et que l'approbation gouvernementale n'est pas, par conséquent, requise. Partant de ce principe, les syndicats qui n'avaient pas été reconnus n'avaient jamais déposé les notifications obligatoires. Le gouvernement, dont les réponses ont été incorporées dans le rapport de Human Rights Watch, a également noté que les assertions de certains syndicalistes tunisiens concernant la «destitution» présumée du Bureau directeur du Syndicat National des Journalistes Tunisiens sont des allégations fabriquées de toutes pièces. Il a aussi précisé, dans ce même chapitre, que les élections d'un nouveau Bureau du syndicat ont eu lieu conformément à la loi et nié avoir fait pression sur les journalistes pour qu'ils signent une pétition appelant au retrait de confiance au Bureau élu en janvier 2008. S'agissant du licenciement et des procès de certains étudiants, le gouvernement a fait savoir que des poursuites judicaires ont été engagées contre des syndicalistes étudiants pour des délits de droit commun n'ayant aucun rapport avec leur militantisme syndical. Les chefs d'accusation portaient notamment sur la destruction de biens et sur des agressions. De nombreux représentants de la société civile présents à la conférence de presse ont, par ailleurs, qualifié le rapport de Human Rights Watch de «partial et biaisé» puisqu'il ne représente selon eux qu'un seul son de cloche. C'est, entre autres, le cas des membres du nouveau Bureau exécutif du Syndicat National des Journalistes tunisiens ( NDLR, le Bureau élu le 15 aout 2009) , les quels ont reproché à la délégation de l'ONG de défense des droits humains de les avoir «sciemment ignoré » tout au long de son séjour de deux mois en Tunisie…