Suite à l'article publié par votre honorable journal quotidien du 10 octobre 2010, dans la rubrique « La vie dans la cité » sous le titre « Bizerte perd les dédales », nous avons l'honneur de vous faire part des précisions suivantes en vue d'éclairer le lecteur sur l'état réel des lieux à Bizerte. Il est incontestable que tout n'est pas parfait à Bizerte et nous en sommes conscients fort heureusement. Seulement quand on lit la description faite de la ville dans ledit article, on a l'impression de vivre dans le désordre le plus total, un tableau sombre qui ne reflète aucunement la réalité, l'image tracée, ne ressemble absolument pas à la ville de Bizerte, ce qui nous pousse à croire que l'auteur de l'article vit en dehors de l'espace et du temps. Les nombreuses critiques qui y sont formulées, relèvent plutôt, d'un véritable exercice de dénigrement. Il est étonnant de constater un tel acharnement, pour le moins, déplacé. Il est à signaler, que cette offense à la ville, a suscité l'étonnement de bien de citoyens. Seulement, nous tenons à rappeler que certaines des insuffisances rapportées, bien qu'elles soient courantes, sont bien évidemment l'objet de nos programmes. Et là, les progrès sont évidents, si non, comment expliquer cet afflux de visiteurs et d'investisseurs étrangers. Bizerte est en train de connaître un développement sans précédent sur tous les plans. La ville de Bizerte a bien adhéré avec responsabilité et conviction au consensus du développement durable tracé dans la politique de l'Etat, avec le soutien continu et l'appui total de la tutelle. En effet, concernant la propreté, l'on est en train d'assister à une véritable mutation. Après la réalisation et l'entrée en exploitation avec succès de la décharge contrôlée et des centres de transfert (8 millions de dinars), l'intérêt est porté actuellement sur la mise en application du plan communal de gestion des déchets, tendant à améliorer davantage, la propreté de la ville. Cette opération est rendue possible grâce notamment à la rénovation du parc roulant (2 millions de dinars). Et ce n'est pas par hasard, que Bizerte est classée « ville jardin ». Pour ce qui est de l'infrastructure, la municipalité consacre, plus de 4 millions de dinars, par plan d'investissement, pour la réhabilitation et l'extension des voiries. Actuellement, la ville réalise de vastes travaux, ayant trait à la construction et la réhabilitation des voiries (2 000 000 dinars), l'embellissement des espaces verts (410 000 dinars), l'extension du réseau d'éclairage public (450 000 dinars), la construction d'un centre de loisirs (1 000 000 dinars) et l'embellissement du quartier de la Kasba (370 000 dinars). Tous ces vastes chantiers ne peuvent, en effet, passer inaperçus, reconnaissons le ! Quant au volet exploitation, il est à rappeler, que les dépenses annuelles de consommation consacrées au seul éclairage public, s'élèvent à 1 million de dinars, une telle enveloppe ne peut en aucun cas, plonger la ville dans l'obscurité totale comme ce fut rapporté. Sur le plan strictement économique, la capitale du nord, ne cesse de consolider sa place de pôle d'attraction de l'investissement étranger. Le parc d'activités économiques, la marina, le projet de technopole, tout particulièrement, ont des retombées multiples sur tous les plans. Il y a, à peine, quelques années, Bizerte a joui d'une belle autoroute reliant la capitale et jouira certainement, de la construction d'un nouveau pont. Une telle réalisation n'est pas impossible pour la Tunisie du changement et les problèmes de franchissement du canal, seront un vague souvenir. Enfin, tout en appelant, de tous nos vœux, au bon sens et objectivité, nous demeurons ouverts à toutes les critiques constructives en vue d'améliorer les conditions de vie du citoyen bizertin. Le président de la municipalité de Bizerte Zouhaier Rabia ------------------------- NDLR Nous nous étonnons de ce que M. le président de la municipalité de Bizerte ait décelé du dénigrement dans l'article en question. On s'étonne encore plus lorsqu'on constate que la municipalité de Bizerte donne l'impression de n'être guère consciente de ce que pensent les Bizertins de leur propre ville. Qu'elle fasse un petit sondage auprès des habitants de la perle du nord et elle se rendra compte que Bizerte a réellement besoin d'un coup de lifting, d'une bonne campagne d'hygiène, autant que de grands projets.