Le Temps-Agences - nces -La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a volé la vedette au Sommet d'Asie de l'Est à Hanoï, en réaffirmant que les conflits territoriaux maritimes devaient être soumis à la loi internationale, une position qui exaspère Pékin mais soulage le reste du continent. La patronne de la diplomatie américaine, présente hier au Sommet en invitée d'honneur, au même titre que son homologue russe Sergueï Lavrov, s'est de nouveau rangée aux côtés de l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean) pour un règlement multilatéral des questions de souveraineté. "Les Etats-Unis ont un intérêt national dans la liberté de navigation et le libre commerce maritime", a-t-elle déclaré. "Et quand des disputes apparaissent sur un territoire maritime, nous sommes engagés à les résoudre pacifiquement sur la base du droit coutumier international". Les 10 pays de l'Asean retrouvaient leurs six partenaires habituels (Chine, Japon, Inde, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), avec les ambitions chinoises au coeur de toutes les discussions. Plusieurs membres du bloc régional sont en conflit avec le géant voisin sur des archipels de mer de Chine méridionale. Et ils n'ont guère de raison d'être sereins, vue la violence de la crise diplomatique sino-japonaise depuis le mois de septembre, portant sur des îlots cette fois en mer de Chine orientale. Mais là encore, Mme Clinton s'est mêlée au débat. Avertie par Pékin, qui lui a demandé d'être "prudente" lorsqu'elle évoquait les problèmes de souveraineté, elle a suggéré à l'avenir une réunion tripartite USA-Japon-Chine pour aider les deux puissances à revenir à des relations normales.