Il l'a connue au cours d'une fête familiale. Eblouie par sa beauté et surtout par sa manière de sympathiser très vite, il s'est approché d'elle. Au cours de la conversation il a su qu'elle était mère d'un petit garçon, séparée de son mari et vivant chez ses parents. Epris par la jeune dame, il lui a proposé de lui louer un appartement en banlieue. La dame a accepté sans hésitation cette proposition. Le jeune homme lui a plu et en même temps, elle voulait retrouver une certaine liberté qu'elle a perdue chez ses parents. C'est ainsi que l'amitié s'est consolidée entre le couple. Le jeune homme lui rendait visite de temps en temps. A chaque fois elle le recevait comme un prince en lui faisant goûter des plats succulents et en partageant avec lui des moments agréables. Au bout d'une année de vie en concubinage, sa dulcinée lui a fait savoir un jour, , qu'elle attendait un bébé et qu'il fallait remédier à cette situation par le mariage. Surpris par cette nouvelle, le jeune homme a prié sa compagne de se rendre immédiatement dans une clinique pour se faire avorter. Il lui a remis la somme de deux milles dinars, le coût de l'intervention. Aussi et profitant de cette situation, il a informé la jeune dame qu'il projetait de mettre fin à leur liaison . Une scène éclata alors et la jeune dame a réagi d'une manière inattendue. Elle a déversé un flot d'injures, sur le jeune homme, qui irrité,l'a traînée par les cheveux jusqu'à la chambre à coucher et lui a administré une bonne correction. En la battant férocement. Le jeune garçon qui assistait à la scène, et voyant sa mère se faire tabasser, a saisi un verre et l'a lancé sur l'agresseur de sa mère. Il l'a atteint au niveau de son œil. La réaction du jeune homme a été sans merci. Il a attrapé le garçon et, tirant de sa poche un petit couteau, il lui a asséné plusieurs coups. Folle de rage, la mère a usé de toutes ses forces pour empêcher le drame. Elle a pu prendre dans ses bras son fils et a couru vers l'institution hospitalière la plus proche. Le jeune garçon grâce à des soins intensifs a pu être sauvé d'une mort certaine. Les responsables de l'hôpital ont informé de suite les auxiliaires de la justice qui sont arrivés sur les lieux. Une fois informés des péripéties de cette affaire, ils ont arrêté le jeune homme. A l'issue de l'enquête préliminaire, le jeune homme a été traduit devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, pour répondre de tentative de meurtre perpétrée sur un enfant mineur. Interrogé par le juge, l'accusé a reconnu avoir porté des coups de couteau à l'enfant mais a nié l'intention de tuer. Il a expliqué qu'au cours de cette dispute avec sa concubine, il ne se maîtrisait plus. Elle l'avait mis hors de lui par ses insultes et ses mots orduriers et elle voulait le chasser bien que c'est lui qui paye le logement. Au moment où il a reçu le verre au niveau de son œil, il est sorti de son état normal et a voulu corriger l'enfant. Le juge lui a demandé les raisons pour lesquelles il portait sur lui un couteau, il a répondu qu'il avait sur lui une somme importante en argent liquide et qu'il avait peur des braquages. Il gardait le couteau pour se défendre. L'avocat a plaidé l'absence d'intention de tuer de son client qui, humilié par sa concubine d'une part et irrité par l'attitude du garçon, a perdu son self contrôle. Les faits constituent le délit de coup et blessure, a affirmé l'avocat pour demander la reconsidération de l'infraction, et l'es circonstances atténuantes pour son client. L'affaire a été mise en délibéré.