L'agriculture biologique au Cap Bon contribue à protéger nos ressources naturelles et la biodiversité et à soutenir le développement rural. Elle offre au consommateur une nourriture savoureuse et authentique tout en respectant les cycles naturels des plantes et des animaux. Les agriculteurs du Cap Bon contribuant, de par leur labeur et leur haut degré de technicité, à fournir près de 16 % de la production agricole du pays, atteignant ( Agrumes 82%, pomme de terre 55 %, tomates 60%, épices 97% ,fraises 97%, vignoble 60%, viandes rouges 10%, volailles 33%, lait 10 % …..). Ils sont encore présents en lorgnant du côté de l'agriculture biologique qui se fonde sur un certain nombre de principes et de pratiques pour réduire au minimum l'impact nocif sur l'environnement. Le Commissariat régional au développement Agricole de Nabeul a procédé au cours de l'année en cours, à un examen des lieux ayant permis d'inventorier les terres valables à l'agriculture biologique dans le Cap Bon , soit prés de 120 ha répartis entre oliviers , arbres fruitiers, figues de barbarie inerme , grandes cultures , cultures maraîchères , et 25.000 ha de forêt. Le programme qui vient d'être mis sur pied par le ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques prévoit d'atteindre , à l'horizon 2014 les chiffres suivants:1.000 ha d'oliviers , 100 ha d'arboriculture fruitière , 400 ha de figues de barbarie inerme, 100 ha de grandes cultures , 50 ha de cultures maraîchères , 30.000 ha de forêts , et des projets d'apiculture. Une cellule de suivi pour encadrer les fellahs bio Les agriculteurs qui se convertissent en bio sont appelés à fournir des efforts considérables pendant la phase de conversion. Ils doivent entamer non seulement un changement des techniques de production mais aussi un changement dans leurs façons d'agir et de réagir. Une cellule de suivi a été mise sur pied depuis mars 2010, forte de 4 ingénieurs et techniciens qui s'activent déjà à aider les agriculteurs déjà intéressés et ce, dans toutes les étapes, depuis l'idée jusqu'à la concrétisation en passant par la certification de la part d'organismes internationaux de contrôle et de certifications agréés en Tunisie. Le CRDA a également procédé à une délimitation des zones où l'agriculture biologique peut très bien se développer notamment à Bou Argoub , Nabeul , Hammamet , Haouaria , Takelsa et a ciblé ,dans un premier temps, des exploitations susceptibles d'être des centres pilotes telles que les grandes exploitations agricoles privées , les sociétés agricoles de mise en valeur, les parcelles appartenant aux terres domaniales. Ces zones ainsi délimitées seront interdites de traitements chimiques classiques qui seront remplacés par des traitements biologiques appropriés.