• La Cotunace, encore une augmentation de capital, une éminente entrée en Bourse et de nouveaux produits à lancer - Aman Union a tenu, hier, sa première réunion annuelle à Tunis. Une réunion qui se tient une année seulement après la création de cette union spécialisée dans la promotion des assurances des risques commerciaux et non commerciaux entre les membres du Fonds Arabe d'Investissement et de la Corporation de Garantie des Crédits et des Exportations, relevant de l'Organisation de la Conférence Islamique. Les participants à cette première réunion annuelle sont venus de différents pays arabes et musulmans. La participation de la Turquie et de l'Iran, notamment à travers l'importance de leurs fonds de garantie, a été remarquable dans cet événement organisé par la « Cotunace », la Compagnie Tunisienne pour l'Assurance du Commerce Extérieur. L' « Aman Union» a été créée dans un contexte économique mondial morose, mais ceci n'a pas empêché sa direction d'afficher l'ambition de renforcer les relations bilatérales entre les pays membres par le biais de la coopération et les échanges techniques, d'expertises et d'informations. L'importance de la mission de cette Union, relève notamment de la mission de ses fondateurs, à savoir les assureurs des risques commerciaux et non commerciaux, ainsi que les compagnies d'assurance des risques à l'exportation. Des organes directement impliqués dans la promotion des exportations et des échanges entre les pays arabes et musulmans membres. Actuellement, Aman Union compte 17 membres, dont la Cotunace. Selon M. Fahad El Ibrahim, Secrétaire Général de Aman Union, le nombre des membres devrait graduellement augmenter au fil des prochaines années. « Aman Union » dispose d'une capitalisation de 6,959 milliards de dollars, avec une part de 4 milliards de dollars du Fonds d'assurance SEP, suivi, en termes d'importance de capitalisation, par le fonds turc « Turk Exim Bank » avec 1,3 milliards de dollars. Le Fonds Dhaman, qui est la plus ancienne intuition arabe spécialisée dans l'assurance des risques liés au commerce international des pays arabes et de leurs exportations, dispose d'une capitalisation de 201 millions de dollars. L'importance de cette capitalisation provient essentiellement de l'importance du commerce et des exportations des pays arabes et musulmans, mais force est de constater que l'une des premières préoccupations des responsables de cette « Union Aman » est tout d'abord la promotion des échanges commerciaux entre ces pays. L'assurance des risques, un marché plus de 123 milliards de dollars « Aman Union » a engagé une étude dans l'objectif de quantifier l'importance du marché des assurances des risques dans le monde arabo- musulman. Entre 2008 et 2009, le total des crédits d'assurance à l'exportation accordé, a enregistré une croissance de 8,1%, se situant à 78,5%. Idem pour le nombre des crédits d'assurance domestiques qui a enregistré une croissance de l'ordre de 81,9%, entre 2008 et 2009. L'importance de ces croissances provient essentiellement de l'importance des volumes qu'ont nécessité les assurances au cours de la même période, un volume d'assurances des risques qui a augmenté de 6,8% entre 2008 et 2009, passant de 12,3 milliards de dollars, à 13,1 milliards de dollars. 86,9% de ces volumes ont été absorbés par les crédits à l'export. Parmi les autres chiffres clés de ce marché d'assurance et de réassurance des risques commerciaux, non commerciaux et à l'export dans le monde arabo- musulman, c'est que le nombre des assurés a enregistré une augmentation de 18%, entre 2008 et 2009. Le total des affaires couvertes par les compagnies et les fonds d'assurance a évolué de 6,8%, la croissance de 21,35% des primes émises, la baisse des paiements et de couverture dans les cas de sinistres de 28,2%, outre un taux de croissance des recouvrements de 731%. Cotunace ; une nouvelle augmentation de capital et même la bourse Ayant à la fois une importance grandiose dans la promotion des échanges, ainsi qu'un profil de créneaux porteurs, le secteur des assurances de risques jouit actuellement d'une attention particulière auprès des responsables des différents organismes des pays membres. M. Habib Daldoul, Directeur Général de la Cotunace déclare ; « compte tenu de notre expérience, nous sommes en train de sensibiliser les autres pays arabes et musulmans non encore membre de « Aman Union ». Il existe aussi d'autres possibilités pour créer de nouvelles sociétés de garantie à l'exportation en Syrie et en Libye. Notre ambition est de généraliser les compagnies d'assurance et de garantie des exportations dans tous les pays arabes et islamiques, notamment en Afrique où nous pouvons donner l'aide nécessaire pour la création de ce genre de sociétés. Tout ceci est dans l'objectif d'avoir des informations crédibles, nous permettant la prise de décision de couverture pour les entreprises travaillant sur ces marchés ». Interrogé par Le Temps sur ce que ces compagnies d'assurances peuvent faire dans les cas de piraterie, M Daldoul a précisé que «ce n'est pas notre rôle. Notre rôle, nous a-t-il dit, c'est d'assurer les transactions commerciales. En cas de non paiement par l'acheteur étranger, nous indemnisons les exportateurs assurés et puis nous engageons toute la procédure pour la récupération des créances auprès des acheteurs étrangers ». Par ailleurs, M. Daldoul nous a aussi précisé que la Cotunace compte prochainement entrer en bourse, après une augmentation de capital. Ni le montant ni la date ne sont cependant précisés. « Nous allons essayer de bénéficier des avantages décidés pour les entreprises qui entrent en bourse, soit 30% du capital». Le Capital de la Cotuance a été multiplié en 2009 par 4, passant de 5 à 20 millions de dinars. La Compagnie Arabe de Garantie des Investissements (CAGI), dispose de 25% du capital. Actuellement, la Cotunace prépare un projet de développement en collaboration avec la même CAGI, qui va être discuté avec les autorités tunisiennes. L'augmentation de la capacité de couverture, et ainsi du capital, est envisageable ce qui permettrait à la Cotuance de se lancer dans l'assurance de nouveaux secteurs tels que le tourisme, notamment celui de la santé, et les services en général.