Les inquiétudes liées à la crise souveraine européenne et aux plans de rigueur qui se multiplient pèsent toujours sur les marchés pétroliers. Mais les stocks américains, qui devraient de nouveau reculer selon le consensus, soutiennent les cours. Vers 13 heures 20, le baril WTI américain livrable en janvier gagnait 0,1% à 81,4 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance prenait 0,3% à 83,5 dollars. La véritable dégringolade de l'euro, passé de 1,3673 dollar vendredi soir à 1,3349 à cette heure, soit une hausse du dollar de près de 2,4% pendant l'intervalle, plaide contre la hausse baril. Au contraire, toute hausse relative de la devise dans laquelle intervient le négoce du brut tend à en faire baisser le prix, et inversement. Les opérateurs craignent de plus que les crises souveraines puis les plans de rigueur qu'elles entraînent ne plombent la demande finale européenne, notamment en matière de produits pétroliers. D'autant que la décélération est également de rigueur en Chine. Ces évènements négatifs sont cependant contrebalancés par les stocks pétroliers hebdomadaires américains, un baromètre de la demande US que l'Energy Information Agency (EIA) publiera tout à l'heure. Après deux semaines de baisses de suite, les stocks de brut devraient de nouveau se replier de l'ordre de 1,7 million de barils et ainsi revenir autour des 355 millions d'unités. Du côté des produits raffinés, les réserves commerciales de distillats (fuel domestique et essence) sont attendues en baisse de l'ordre d'un million de barils.