Le Temps-Agences- La Corée du Nord a rendu hier responsables Séoul et Washington de ses tirs d'obus meurtriers et s'est dite prête à frapper de nouveau la Corée du Sud, qui a annoncé renforcer ses moyens militaires en mer Jaune. "La mer occidentale (mer Jaune) est devenue une poudrière où les risques de confrontations et d'affrontements entre le Nord et le Sud perdurent uniquement parce que les Etats-Unis ont de façon unilatérale tracé la ligne illégale de démarcation" entre les deux pays, a déclaré un haut responsable militaire nord-coréen, en faisant référence à la fin de la guerre de Corée (1950-1953). "Par conséquent les Etats-Unis ne peuvent échapper à leur responsabilité dans le récent échange de tirs", a-t-il ajouté. La Corée du Nord a tiré mardi 170 obus visant l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, selon l'armée sud-coréenne: 90 sont tombés à la mer et 80 ont semé le chaos sur l'île, tuant quatre personnes. Les forces de Séoul ont riposté, également par des tirs d'obus. Tandis qu'un groupe aéronaval américain, avec à sa tête le porte-avions George Washington, faisait route vers la région, les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas fixé de réunion à brève échéance, hésitant sur le comportement à adopter face aux actions erratiques de Pyongyang. Quelques heures avant, la Corée du Nord avait annoncé qu'elle était prête à frapper de nouveau le Sud, en accusant encore une fois son voisin d'avoir ouvert les hostilités. Dans ce climat tendu, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a reporté sa visite à Séoul prévue aujourd'hui, officiellement pour un problème "d'emploi du temps". Pékin est l'un des rares soutiens dans le monde de la Corée du Nord. -------------------- Démission du ministre sud-coréen de la Défense Le Temps-Agences- Le ministre sud-coréen de la Défense a démissionné hier, a annoncé le gouvernement, deux jours après le bombardement nord-coréen de l'île de Yeonpyeong, qui a coûté la vie à quatre Sud-Coréens, dont deux civils. Le gouvernement a précisé que le président Lee Myung-bak avait accepté la démission de Kim Tae-young. Le ministre de la Défense a visité hier Yeonpyeong, alors que le président sud-coréen a juré d'augmenter les effectifs militaires sur l'île. -------------------- Le malheureux lapsus de Sarah Palin Le Temps-Agences- Sarah Palin, figure des ultra-conservateurs américains, a choisi son camp dans le conflit coréen mais un malheureux lapsus l'a vue se ranger aux côtés de la Corée du Nord, pays communiste. "Evidemment, nous devons être aux côtés de notre allié nord-coréen", a-t-elle déclaré. En tournée pour la promotion d'un nouveau livre, Mme Palin était l'invitée d'une émission de radio "Oui, nous devons également rester prudents et être aux côtés de notre allié sud-coréen, tout à fait", a-t-elle ajouté. L'égérie des ultra-conservateurs pourrait briguer l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, mais c'est typiquement le genre de gaffe à éviter si elle veut dissiper les doutes sur sa crédibilité. Ancienne candidate à la vice-présidence des Etats-Unis au côté du candidat John McCain en 2008 et ancien gouverneur de l'Alaska, Mme Palin avait été vivement critiquée en 2008 en raison de son manque d'expérience. Elle a depuis séduit nombre d'électeurs au sein de la base ultra-conservatrice du parti républicain, non sans susciter des grincements de dents dans son propre camp. Ce lapsus lui a échappé alors qu'elle multiplie les apparitions médiatiques.