• Programmation d'une série d'autres activités revendicatives (port du brassard rouge, rassemblements…etc.) avec le recours au débrayage - • Le Ministère réitère sa prédisposition au dialogue et rappelle que la réunion du 22 novembre (jugée « infructueuse » par le syndicat) a été au contraire «positive» - La Commission administrative extraordinaire du syndicat général de l'enseignement secondaire, qui s'est réunie jeudi au siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a lancé un mot d'ordre de grève pour le 27 janvier prochain dans tous les établissements d'enseignement secondaire en signe de protestation contre «les résultats décevants des négociations avec le ministère de tutelle sur les revendications des professeurs». La réunion présidée par M. Moncef Ezzahi, Secrétaire Général adjoint de l'UGTT chargé de la Fonction publique, et qui s'est achevée très tard dans la soirée de jeudi à vendredi, a également débouché sur la programmation de plusieurs autres activités revendicatives juste avant le recours au mouvement de débrayage. Il s'agit notamment du port du brassard rouge et de rassemblements à l'intérieur des établissements éducatifs ainsi que devant les directions régionales de l'enseignement et le Ministère de l'Education. « Les représentants syndicaux des enseignants du secondaire ont jugé que la reprise des négociations entre le ministère et le syndicat n'a pas abouti à des résultats tangibles. Raison pour laquelle nous avons établi un programme d'activités revendicatives qui sera couronné par une grève le 27 Janvier», précise M. Sami Tahri, secrétaire général du syndicat. Et d'ajouter : «la porte reste, toutefois, toujours ouverte au dialogue avec le ministère. Nous avons justement fixé la date de la grève pour fin janvier afin de donner le temps aux négociations». Les membres de la commission administrative ont unanimement fait remarquer que la réunion tenue le lundi 22 novembre courant entre M. Hatem Ben Salem, ministre de l'Eucation, et les membres du Bureau exécutif du syndicat, « n'a pas été à la hauteur des aspirations et des attentes des enseignants». Ils ont noté, dans ce même chapitre, que cette réunion à laquelle ont aussi pris part MM. Moncef Ezzahi et Abid Briki, secrétaires généraux adjoints de l'UGTT, «n'a abouti qu'à des promesses de lancement des négociations sur le statut des enseignants du secondaire et la réintégration de certains professeurs licenciés ». Etonnement Du côté du ministère de l'Education, on estime, en revanche, que «rien ne justifie le lancement d'un mot d'ordre de débrayage actuellement du moment que le ministère a affiché clairement sa prédisposition au dialogue rationnel sur les diverses doléances des enseignants». Les services du ministère indiquent également que la réunion du 22 novembre a permis de débloquer la situation puisque la partie administrative a accepté de débattre de la majorité des revendications syndicales comme le statut particulier des enseignants, la revalorisation de l'indemnité de correction des examens et la révision à la hausse du nombre des bourses universitaires accordées aux enfants des enseignants à partir du 18 décembre. « La position du syndicat est d'autant plus étonnante que nous avons fait preuve de beaucoup de sérieux et de franchise en notant que la révision à la baisse de l'âge du départ à la retraite des professeurs ne peut être examinée que dans le cadre des prochaines négociations sur la réforme des régimes de retraite entre le gouvernement et l'UGTT tout comme l'augmentation du montant de l'indemnité de la rentrée scolaire, laquelle reste du ressort des négociations sociales», précise une source autorisée au ministère. Il est à rappeler que les enseignants du secondaire avaient observé, le 27 octobre dernier, une grève dont le taux de suivi a été de l'ordre de 85% selon le syndicat et de 18, 34 %, selon le ministère.