«Escalade injustifiée», rétorque le ministère - Le syndicat général de l'enseignement secondaire a appelé ses adhérents à organiser un rassemblement devant le ministère de l'Education, le 28 décembre en signe de protestation contre le blocage des négociations sur les revendications des enseignants. «Au vu du refus de l'administration d'entamer un dialogue sérieux sur nos diverses revendications corporatistes, nous appelons tous les enseignants à organiser un rassemblement de protestation devant le ministère de l'Education, le 28 décembre, écrit le syndicat dans un communiqué publié hier. Ce rassemblement de protestation constitue l'une des activités revendicatives (brassard rouge, sit-in à l'intérieur des établissements éducatifs, rassemblements devant les directions régionales de l'enseignement) programmés par la commission administrative du syndicat, qui s'est réunie le 25 novembre dernier, avant le recours au mouvement de débrayage prévu pour le 27 janvier prochain dans tous les établissements d'enseignement secondaire en signe de protestation contre «les résultats décevants des négociations avec le ministère de tutelle sur les revendications des professeurs». Le syndicat rappelle dans son communiqué que les négociations avec la partie administrative n'ont abouti qu'à de «vagues promesses de lancement des négociations sur le statut des enseignants du secondaire et la réintégration de certains professeurs licenciés ». Dialogue rationnel Du côté du ministère de l'Education, on estime que cette «escalade syndicale est injustifiée à l'heure où le dialogue se poursuit sur les diverses doléances des enseignants». Les services du ministère indiquent également que la partie administrative a accepté de débattre de la majorité des revendications syndicales telles que le statut particulier des enseignants, la revalorisation de l'indemnité de correction des examens et la révision à la hausse du nombre des bourses universitaires accordées aux enfants des enseignants à partir du 18 décembre. « Nous avons jusqu'ici fait preuve de beaucoup de sérieux et de franchise en informant le syndicat que la révision à la baisse de l'âge du départ à la retraite des professeurs ne peut être examinée que dans le cadre des négociations sur la réforme des régimes de retraite qui se poursuivent entre le gouvernement et l'UGTT tout comme le point relatif à l'augmentation du montant indemnité de la rentrée scolaire, laquelle reste du ressort des négociations sociales», précise une source autorisée au ministère. Il est à rappeler que les enseignants du secondaire avaient observé, le 27 octobre dernier, une grève dont le taux de suivi a été de l'ordre de 85% selon le syndicat et de 18, 34 %, selon le ministère.