Le Temps-Agences- L'opposition islamiste en Egypte s'attendait à être laminée lors des élections législatives, dont le premier tour s'est tenu dimanche. Le dépouillement s'est poursuivi hier, avant la publication aujourd'hui des résultats dont nul ne doute qu'ils seront très bons pour le Parti national démocrate (PND) du président Hosni Moubarak. Frères musulmans, principale force d'opposition avec 88 sièges dans l'Assemblée sortante, ont indiqué hier qu'ils n'auraient pas d'élu au premier tour, et ne comptaient être présents que dans une vingtaine de circonscriptions lors du second tour le 5 décembre. La presse et des observateurs indépendants ont fait état hier de cas de fraude et violences lors du premier tour. Le ministre de l'Information, Anas el-Fekki, s'est félicité dans un communiqué du "haut degré de transparence" du scrutin. Il a assuré que les incidents, "limités", n'avaient "pas affecté la conduite générale et l'intégrité de l'élection". La police a confirmé qu'un homme était mort dans le Sinaï (nord-est), tué par balle dans un bureau de vote par des inconnus, mais assuré que les autres morts rapportées n'étaient pas liées au scrutin. Le parti du président Moubarak est donné à l'avance largement gagnant de cette élection. Avant même les premiers résultats, le journal gouvernemental Al-Ahram annonçait hier que "le PND devance les autres" et Al-Dostour (indépendant) assurait que tous les ministres qui se sont présentés seront élus. Les Frères musulmans, officiellement interdits, ont présenté des candidats sous l'étiquette d'"indépendants". Ils avaient remporté un cinquième des sièges en 2005.