Le Temps-Agences - Les Frères musulmans, qui détenaient un cinquième des sièges du parlement égyptien sortant, et le parti Wafd, qui y constituait le deuxième bloc d'opposition, ont annoncé hier qu'ils ne participeraient pas dimanche au second tour des élections législatives. Les Frères musulmans, qui présentaient 26 candidats sous l'étiquette d'indépendants, afin de contourner l'interdiction des partis religieux, n'avaient obtenu aucun siège au premier tour dimanche dernier. En annonçant son retrait, le parti Wafd affirme sur son site internet que le premier tour a été marqué par des fraudes et des violences. Au premier tour, le Wafd avait obtenu deux sièges et neuf de ses candidats étaient en lice pour le second tour. Il détenait 12 sièges dans le parlement sortant. Un porte-parole du parti a déclaré à Reuters que le Wafd se prononcerait jeudi (aujourd'hui, Ndlr) sur l'opportunité d'occuper les deux sièges remportés au premier tour. Le Parti national démocratique (PND) du président Moubarak a remporté 209 des 508 sièges en jeu aux élections législatives lors du premier tour de scrutin, contre cinq pour l'opposition, rapporte le journal Al Akhbar. Ces résultats, dévoilés par la commission électorale, confirment le raz-de-marée annoncé du parti au pouvoir. Les Etats-Unis ont dénoncé les conditions du scrutin. La commission électorale dit avoir invalidé des bulletins dans un millier de bureaux de vote mais que ces irrégularités n'ont pas affecté le résultat global.