Le Temps-Agences - Washington a écarté une proposition chinoise de réunion à six sur la Corée du Nord après le bombardement d'une île sud-coréenne la semaine dernière, alors que Pyongyang confirmait hier disposer de "milliers de centrifugeuses" destinées à son programme d'enrichissement d'uranium. Cette réunion à six sur la Corée du Nord, proposée par la Chine, constituerait en l'état actuel des choses une "opération de relations publiques" pour Pyongyang, a affirmé la Maison-Blanche, qui demande que le régime de Kim Jong-Il démontre au préalable son "sérieux". Une semaine après le bombardement par Pyongyang d'une île sud-coréenne qui a fait quatre morts et près d'une vingtaine de blessés, Pékin a suggéré dimanche que se retrouvent début décembre les six pays participant aux négociations sur le programme nucléaire nord-coréen, les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la Chine. Mais pour Washington, "des pourparlers à six, sans un accord des Nord-Coréens pour tout à la fois mettre fin au comportement dont ils ont fait preuve la semaine dernière, mais aussi participer aux discussions en faisant preuve de sérieux sur la question de la dénucléarisation, ne seraient qu'une opération de relations publiques". Le Japon, qui a exprimé des réserves face à cette proposition chinoise, a cependant annoncé hier l'envoi en Chine de son expert sur la Corée du Nord, Akitaka Saiki, pour des entretiens avec son homologue chinois Wu Dawei. Coïncidence du calendrier, deux hauts responsables nord-coréens, dont Kim Yong-Il, chef du département international du Parti des travailleurs, sont arrivés hier à Pékin, selon l'agence japonaise Kyodo. Washington attend du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il "intensifie ses efforts en cours afin de renforcer la mise en oeuvre des sanctions", a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice.