Le Tango ne se contente pas de raconter des histoires ou de faire chavirer les cœurs sur la piste de danse. Il existe aussi musicalement dans des versions purement instrumentales. L'ensemble instrumental Ars Nova a séduit avant-hier le public de Dar Sebastian en présentant son concert intitulé « Buenos Aires, ville imaginaire». Le Tango est né à Buenos Aires entre 1850 et 1900. Le spectacle nous a fait voyager au cœur de l'Argentine. Grâce à Gabriel Sivak, jeune compositeur argentin baigné dans le tango depuis son plus jeune âge, la soprano Isa Lagarde et les trois musiciens : Catherine Jacquet (violon) Isabelle Veyrier (violoncelle) et Pascal Contet (accordéon ) nous avons goûté au tango de différentes périodes, en passant par la musique de Piazzola. La voix d'Isa Lagarde chaude et sonore rend justice au tango. Les arrangements sont originaux et gardent présent le lien avec la tradition. La musique donne satisfaction à plusieurs générations qui veulent assouvir leur soif de (re)vivre la vie nocturne étincelante de Buenos Aires. « Madame Ivonne » « Nocturna » « Libertango » ont séduit les mélomanes. Ce répertoire mêle des thèmes traditionnels à des compositions originales joliment inspirées des musiques populaires argentines. Le tango intervient ici, comme l'élément improvisé que s'accordent les trois musiciens. Tour à tour, ils alternent les rôles, assumant l'accompagnement comme le maintien rythmique avec beaucoup de tonus et de brio. L'Ars Nova a séduit le public et nous transporta durant toute la soirée dans la fascinante époque des années 1930. Ce n'est pas pour rien qu'elle a joué à guichet fermé.