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Danse à Djerba, Tango à Tunis
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 05 - 2012


Par Hamma HANNACHI
Djerba. «Danse à l'île», festival de danse, première édition, 4 soirées, 8 spectacles dont 3 créations, et un public, captivé.
Décentraliser la culture est le credo de Imed Jemâa, chorégraphe, au long cours, 20 ans d'exercice, des succès et des revers. Grand cœur, il mène sans relâche des actions pour promouvoir cet art naissant qu'est la danse. Il s'est déplacé à Djerba pour présenter ses spectacles au centre Dar Chérif, qui a ajouté une corde à son arc. Pour l'ensemble des pièces, jeunes danseurs, amateurs et professionnels énergiques, décors réduits, des thèmes qui dégagent une violence inouïe, désespoir et effroi, problèmes de société, misère, querelles de couples et une angoisse omniprésente. L'un des spectacles Nhar Rah, signé Jemâa, est franchement politique, frénésie, scènes cruelles, le dernier discours du président déchu débité par haut parleur, bruits de mitrailleuses, la faim, les bagarres et l'angoisse au bout du chemin. Une transposition de la réalité ? La générosité de Imed l'a guidé à la maison de la culture (Houmt Souk), où il a organisé 4 masters class pour les jeunes de l'île, langage du corps, chorégraphie moderne. Le public n'est pas formé à ce mode d'expression. Des parents incrédules, des responsables sceptiques ont prédit tout au plus la participation d'une dizaine de personnes, plus d'une centaine ont assisté au spectacle. Imed jubile, échaudé par les succès, il caresse l'idée de s'installer en résidence pour poser les bases d'une compagnie.
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Discussion avec le conservateur du musée du patrimoine traditionnel de Djerba, peu de visiteurs, on consulte le nombre d'entrées (2010), ils sont atterrants, le musée n'est pas programmé dans le circuit du tour de l'île, les voyagistes et les guides font la pluie et le beau temps. Une solution ? Aux décideurs, d'en chercher, la situation ne souffre plus l'insouciance. Evoqué le cas de la mosquée Fadhloun, (XIVesiècle), un bijou de l'architecture de l'île, salle de prière et dépendances (pièce d'ablutions rituelles, école coranique, moulin à grains et boulangerie). La mosquée faisait partie des découvertes, le ministère de la Culture l'avait soigneusement aménagée, des bus déversaient des paquets de touristes curieux d'apprendre l'histoire et l'architecture du lieu, l'entrée y est payante. Quelques semaines après le 14 janvier, des extrémistes religieux occupèrent les lieux, interdisant l'entrée aux non-musulmans. Des mois plus tôt, dans un article, on a attiré l'attention des autorités sur le sujet, le ministre de l'époque s'est indigné, sans agir. Toujours vigilante, l'Association de sauvegarde de l'île de Djerba nous apprend qu'une correspondance a été envoyée au siège de l'autorité compétente à Tunis. Pas de réponse, pas d'initiative, une deuxième missive est en préparation. Qui vivra verra !
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Pour des raisons multiples, l'accordéon a été lié à la danse, à la joie de vivre, présent chez les artistes impressionnistes, dans les nouvelles de Maupassant, au cinéma d'avant-guerre, l'instrument évoque le bal musette, les canotiers, les valses, les bords de Marne, et le plein air. En Sicile, il prend une dimension plus triste, lancinante, moins gaie. Mais celui qui a élevé l'accordéon au rang d'instrument à la hauteur d'un violoncelle ou d'un violon d'orchestre est incontestablement Astor Piazzola, l'une des figures majeures de la musique argentine moderne. Avec l'accordéon, il a renouvelé et libéré le tango, au sein de ses ensembles, l'Octet Buenos Aires, ou le Quinteto Tango Nuevo il fait du bandonéon, l'instrument principal de l'orchestre, composant notamment des tangos sur des poèmes de son compatriote Jorge L. Borges. Piazzola, c'est une discographie colossale, des titres mémorables et une notoriété mondiale. Pour les Argentins, il n'est pas un musicien. C'est un monument. Hommage à Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd, célébration des 20 ans de sa mort, deux invités de l'ambassade d'Argentine et de l'Institut espagnol Cervantès, Javier Lopez Jaso à l'accordéon, Marcelo Escrich à la contrebasse. Salle comble, public acquis d'avance, des morceaux choisis, le très connu Libertango, soulève les cœurs, Primavera portena, Adios Nonino, des émotions par brassées, charme, romantisme et nostalgie, y manquait le feu, la marque du maître, le duo s'épanchait avec application, y mettant tout son talent et des commentaires insignifiants.


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