C'est à l'Hôtel de la ville de Tunis qu'a eu lieu la commémoration du 1er anniversaire de la disparition du grand maître de l'art tunisien, feu Zoubeir Turki. La somptueuse salle de l'Hôtel de ville a accueilli un public nombreux à l'occasion de cette première cérémonie en hommage à ce grand artiste : peintre, dessinateur et sculpteur qui nous a quittés il y a un an, à l'âge de 85 ans. La cérémonie, animée par Raja Farhat, s'est ouverte par une projection de 20 minutes relatant le parcours artistique et les œuvres de « Si Zoubeir ». Ce documentaire qui met en exergue la vie de l'homme et son œuvre, présente aussi les différents témoignages des grands hommes de lettres, d'art et de culture. Il montre également les principales créations du défunt en peinture comme en sculpture. Un espace a été consacré à l'exposition des principaux tableaux de l'artiste qui témoignent de l'attachement de l'artiste à sa ville, Tunis, qui a toujours été l'une des principales sources d'inspiration du créateur. Dans son intervention, M. Abderraouf El Basti, Minintre de la culture et de la sauvegarde du Patrimoine, a énuméré les principales œuvres de l'artiste qui demeureront dans les mémoires, notamment la statue de Ibn Khaldoun, érigée en plein centre-ville et les dessins qui agrémentent les murs de la Maison de la Radio, qui témoignent du grand amour de «Si Zoubeir» pour son art, son pays, ses racines et ses traditions. Le Ministre a également rappelé les récompenses qui lui ont été accordées durant sa vie. Hechmi KHALLADI ---------------------------- Ils ont dit de Zoubeïr Turki Habib Boularès : « C'est un artiste rare à l'immense talent, qu'il s'agisse de théâtre, d'architecture, de statuaire, de dessin ou de peinture. Tout ce qu'il entreprend est touché par la grâce » Frédéric Mittérand : « On ne sait ce qu'il faut le plus admirer, la beauté du trait d'un dessinateur d'exception, la profonde poésie du jeu des couleurs, la puissance d'un style personnel qui enchante par son intégrité et son charme unique… » Raja Farhat : «Outre l'exercice quotidien de ses crayons, sa vie était d'abord dédiée à une œuvre inconnue : l'art de la conversation, de l'échange et de l'esprit…»