Le Temps-Agences – Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, ancien diplomate américain de haut rang, est arrivé hier à Pyongyang pour une "visite privée" au cours de laquelle il va tenter de faire baisser les tensions dans la péninsule coréenne. L'arrivée en Corée du Nord de cet ex-ministre du président démocrate Bill Clinton est intervenue alors que l'armée sud-coréenne annonçait qu'elle allait mener des exercices d'artillerie à tirs réels sur l'île de Yeonpyeong, bombardée fin novembre par l'armée nord-coréenne et située en mer Jaune dans une zone contestée entre les deux pays. L'atmosphère est très tendue dans la péninsule depuis cette attaque, qui a provoqué un tollé international. La Chine a été le seul grand pays à ne pas condamner la Corée du Nord, un pays qu'elle soutient traditionnellement et qui affirme n'avoir fait que riposter à des tirs sud-coréens. "J'espère que je peux aider, j'espère que je peux faire la différence", a déclaré M. Richardson, qui a fait une halte à Pékin avant d'arriver en Corée du Nord. "D'une manière ou d'une autre des négociations doivent avoir lieu. Nous allons discuter de ce qui ferait du sens, mais l'important ici est d'essayer de les persuader d'arrêter les actions agressives qu'ils ont entreprises", a dit le gouverneur. "Nous allons en Corée du Nord dans l'espoir d'apporter la paix", a-t-il enfin confié aux journalistes à l'aéroport de Pékin avant son départ. Mais la paix semblait loin, alors que l'état-major sud-coréen prévoyait de nouvelles manoeuvres militaires entre samedi et mardi, en fonction notamment des conditions météorologiques. Il s'agira des premiers exercices menés sur l'île depuis son bombardement par des obus nord-coréens.