Le Temps-Agences- La Corée du Nord a menacé hier de riposter si la Corée du Sud mène des exercices d'artillerie à tirs réels sur une île du Sud bombardée par le Nord tandis que le ballet diplomatique se poursuit afin de tenter d'apaiser les tensions. "Une deuxième et une troisième frappe d'auto-défense, imprévisibles, seront déclenchées" si le Sud mène ses exercices à tirs réels, a mis en garde l'armée nord-coréenne, après une première frappe menée le 23 novembre contre l'île sud-coréenne de Yeonpyeong. "L'intensité et la portée des frappes seront plus grandes que le 23 novembre", date du bombardement sur l'île située en mer Jaune dans une zone frontalière disputée, a ajouté l'armée nord-coréenne dans un communiqué diffusé par KCNA, précisant que ce message avait été transmis hier à Séoul. L'armée sud-coréenne a annoncé jeudi qu'elle allait mener entre aujourd'hui et mardi, en fonction notamment des conditions météorologiques, des exercices d'artillerie à tirs réels sur l'île de Yeonpyeong. Il s'agira des premiers exercices menés sur l'île depuis les tirs d'artillerie nord-coréens qui avait fait 4 morts et 18 blessés et provoqué un tollé international. Ces tirs d'obus nord-coréens étaient intervenus en réponse à des exercices de tirs menés par Séoul sur cette île située dans une zone revendiquée par Pyongyang. L'armée sud-coréenne n'a pas réagi aux nouvelles menaces du Nord, mais le ministère de la Défense a laissé entendre que les exercices se dérouleraient comme prévu: "Nous n'avons pas à réagir à la moindre menace et à des déclarations déraisonnables". Le Japon renforce ses capacités de défense Le Temps-Agences- Le Japon a décidé hier de renforcer d'ici à 2020 ses capacités de défense dans les îles du sud de l'archipel, afin de contrecarrer la puissance militaire grandissante de la Chine qui représente, selon lui, une source "d'inquiétude" pour l'Asie et le monde. Ce changement majeur de stratégie marque une rupture avec la politique de défense nippone mise en place dans le nord du pays pendant la Guerre froide pour contenir une éventuelle menace venue de l'URSS, puis de la Russie. Le document, intitulé Directives sur le programme de la défense nationale pour les dix prochaines années est adopté hier par le gouvernement de centre-gauche, dénonce également la Corée du Nord, principal ennemi du Japon, comme un "facteur pressant et grave d'instabilité". La Chine "ne veut menacer quiconque", a réagi le porte-parole de la diplomatie chinoise, Jiang Yu, qualifiant les déclarations du Japon sur la puissance militaire chinoise d'"irresponsables". Selon le programme présenté par Tokyo, les forces d'autodéfense japonaises -- nom officiel de l'armée selon la Constitution pacifiste nippone -- vont désormais se concentrer sur la surveillance des îles méridionales, dont plusieurs sont revendiquées à la fois par Pékin et Tokyo. Le document prévoit d'augmenter le nombre de sous-marins de 16 à 22 et de moderniser l'aviation de chasse. Il préconise également de renforcer les capacités de défense contre les missiles pouvant venir de Corée du Nord, en doublant de trois à six le nombre de bases de missiles antimissiles sol-air Patriot Advanced Capability 3 (PAC-3) et en faisant passer de quatre à six le nombre de destroyers Aegis équipés de missiles intercepteurs SM-3. Du matériel de conception américaine.