Tollé général sur Facebook ces derniers temps… Tollé soulevé par Saoussen Maâlej, actrice trépidante, pétillante à souhait, très remarquée lors de ses passages, dans les derniers feuilletons ramadanesques, et animatrice à Nessma TV. Voici les faits qui nous sont parvenus en attendant de plus amples éclaircissements. Ayant participé à un court-métrage, projeté lors des dernières JCC, et qui relate l'histoire de deux sœurs, représentatives de notre société, l'une ayant opté pour l'émancipation, et l'autre, pour le retour aux sources d'antan, Saoussen, lors d'une interview, a émis son propre avis sur le port du voile, et tout ce qui relève d'une conception « archaïque » de la féminité. Aussitôt, un ensemble d'internautes qui se sont arrogé le droit exclusif de défendre la bonne morale et la religion sous nos cieux, s'est constitué en « Groupe contre Saoussen Maâlej ». S'ensuivit une véritable campagne de dénigrement, non seulement à l'encontre de la comédienne, mais aussi d'autres personnalités du domaine des arts et de la littérature tunisiens, dont : Olfa Youssef, auteur de « Hayratou Mousslima », livre traitant avec courage -sinon avec témérité-, de certaines problématiques, dont l'héritage et l'homosexualité. Ces deux « sorcières » furent tout simplement accusées d'atteinte à l'Islam, et d'être responsables de la dépravation morale de notre société. Gravement fortiches, les soeurettes ! Il faut donc éliminer, et notre groupe de « bigotes », n'a pas attendu pour lancer son anathème, contre les deux diablesses qui furent menacées… de mort. Arrêtons-nous sur ce point, et laissons de côté, la grande littérature du rappeur « psychoM », doucereusement truffée d'insultes, hautement respectueuses, le piratage du compte Facebook d'Elyès Gharbi, producteur à Nessma et heureux époux de Saoussen Maâlej, ainsi que la plainte déposée par les deux « trouble-foi» sus -citées, pour souligner la gravité de la réapparition des condamnations à mort, émises par des créatures, tapies au plus profond des ténèbres. Et dont notre société a eu un avant-goût, au début des années 80. Que les propos de Saoussen Maâlej aient choqué quelques uns, nous maintenons qu'elle a le droit de s'exprimer, tout comme chaque citoyen tunisien. Mais en respectant les règles de jeu. Personne n'a autorité de condamner l'autre à n'importe quelle peine que ce soit. Nous avons des tribunaux pour cela… Sans cela, nous nous enfoncerons de plus en plus, dans les insoutenables ténèbres. Et cela provoquera une fracture terrifiante, que nous devons tous combattre, malgré (ou avec) nos différences.