La brigade criminelle a entrepris au cours du mois de mars 2005, des investigations assez importantes à la suite d'informations qui lui sont parvenues spécifiant qu'un groupe de jeunes issus d'une ville de l'intérieur du pays, n'ayant pas de travail et non inscrits dans des établissements scolaires ont pu bénéficier de cartes d'identités ainsi que des passeports mentionnant qu'ils étaient étudiants. Ils ont pu ainsi obtenir les dits documents à partir de fiches d'inscription falsifiées, comme étant inscrits dans des établissements universitaires. L'enquête a abouti à l'inculpation de cinq personnes dont une femme. Parmi les inculpés figure un fonctionnaire. Lors de son interrogatoire il a déclaré qu'il a connu lors de son affectation à Tunis, une dame mariée. Cette connaissance était pour lui juste à titre amical sans plus. Mais au fil des jours cette dernière, bien que mariée, a essayé par tous les moyens de commettre l'adultère. Devant son refus, elle l'a harcelé par téléphone et se permettait de lui téléphoner à des heures tardives ; ce qui a créé des problèmes au sein de son couple. Finalement, il a cru avoir échappé à ce harcèlement continu lorsqu'il a été muté dans une des villes de l'intérieur. Malgré cela la dame a insisté de plus belle pour demeurer une amie intime, sans toutefois que la relation n'ait pu évoluer au stade d'adultère. Lors des récentes communications téléphoniques, cette dame lui a demandé d'accélérer les modalités pour retirer le passeport d'un jeune parent. Elle lui a fait savoir qu'il a déposé tous les papiers et qu'il s'apprête à quitter le territoire pour continuer ses études. Il a téléphoné à la Direction concernée et on l'a informé que le passeport est prêt et que le concerné peut venir le récupérer. Il a nié toute implication dans la réalisation du document. Au cours de son interrogatoire par le juge d'instruction, la dame s'est rétractée et a complètement nié être impliquée dans cette affaire de fausses attestations. Elle a déclaré que le jeune homme en question, un parent à son époux, lui a demandé d'intervenir en sa faveur auprès de ses connaissances pour l'obtention de son passeport. Elle a déclaré qu'elle a contacté le premier inculpé et lui a demandé d'accélérer les formalités à cet effet. Elle a nié catégoriquement avoir fourni ou aidé à fournir de fausses attestations. Elle a été confrontée par ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire où elle a avoué avoir aidé trois jeunes hommes à obtenir des passeports à partir de faux documents. Les trois jeunes hommes, la dame ainsi que le fonctionnaire ont été traduits en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance pour répondre de délits de faux et usage de faux avec pour le fonctionnaire un délit supplémentaire celui de corruption. A la suite de la demande de la plupart des avocats, l'affaire a été reportée au 12 Janvier 2011 pour la préparation de leurs plaidoiries.