Il a passé un bon moment de la soirée dans un des bars situés en plein centre ville. Une fois le ventre plein et la dose d'alcool atteinte, il a décidé de rentrer chez lui, mais en vérifiant ses poches il s'est trouvé sans le sou. Qu'à cela ne tienne. Il a hélé un taxi et lui a demandé de le conduire à son domicile situé dans une banlieue ouest de Tunis. Arrivé à destination il a demandé au chauffeur de s'arrêter à proximité d'une maison en priant ce dernier de l'attendre le temps de lui amener de l'argent pour payer la course. Il a quitté le taxi et pénétré à l'intérieur d'une maison, le chauffeur a cru qu'il s'agssaitt de son domicile. Pas du tout, c'était la maison du voisin. Il a pris des escaliers donnant sur la rue et est monté à la terrasse. Il savait qu'il y avait un narguilé appartenant au propriétaire. Il voulait le prendre pour le donner au chauffeur à la place de l'argent. C'était sans compter sur la vigilance du propriétaire des lieux qui s'est rendu compte qu'un intrus a accédé à la terrasse de son domicile. Il est sorti en courant et a attrapé l'individu. Il lui a demandé les raisons qui l'ont poussées à accéder à l'intérieur de son domicile, il a répondu qu'il s'est trompé, il pensait qu'il était chez lui. Le propriétaire a fait appel à la police. Les agents de l'ordre sont arrivés sur les lieux et ont arrêté l'intrus. Interrogé, ce dernier n'a pas trouvé mieux que de donner une toute autre version des faits. Il a déclaré qu'il a été invité par le propriétaire chez lui et qu'une fois à l'intérieur ce dernier l'a tabassé et puis en faisant appel à la police il l'a accusé de vol d'une manière tout à fait calomnieuse et ce à cause de plusieurs différends existant entre eux. Traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis, il a maintenu les mêmes propos en niant totalement avoir eu l'idée de cambrioler son voisin. Ceci n'a pas été retenu par le tribunal qui l'a condamné à une peine de deux ans de prison ferme. Il a fait appel et a été traduit de nouveau devant la cour. Il a déclaré au juge qu'il n'a jamais eu l'idée de cambrioler le domicile de son voisin et qu'il s'agit d'une plainte calomnieuse dans le but de l'accabler encore plus puisqu'il est poursuivi pour plusieurs autres délits. Son avocat a plaidé dans le même sens en demandant au juge de lui infliger le minimum de peine. L'affaire a été mise en délibéré.