Le protagoniste dans cette affaire, avait à l'occasion de son émigration en Allemagne où il a résidé durant 15 années environ, fait des relations avec des trafiquants de drogue. D'autant plus qu'il gérait un restaurant spécialisé dans la cuisine Maghrébine, très convoitée par ces gens qui s'habituèrent à le visiter au restaurant de manière régulière. Appâté par le gain facile, il a pu constituer un réseau et en est devenu même le boss. Il fournissait à plusieurs autres revendeurs, des stupéfiants variés. Par la même occasion il a amené de Tunis un neveu à qui il a octroyé un emploi stable lui permettant d'entrer au pays le plus légalement du monde. Une fois installé ce neveu s'est attelé à s'activer dans ce domaine. Jusqu'au jour où les autorités ont découvert les activités du réseau. Ils ont filé les traces du grand dealer. Mais ce dernier, apparemment très rusé, est arrivé à s'échapper et rentrer de suite en Tunisie par le premier avion laissant derrière lui dans son appartement un stock de 120 Kg de cannabis, 5kg d'héroïne et 10 kg de cocaïne qu'il a confiés à son neveu lui demandant de transférer le stock dans un autre appartement. La vigilance des agents de la brigade des stupéfiants dans ce pays a permis de mettre la main sur le stock en question ainsi que d'arrêter tous les membres du réseau. Pour le dealer qui s'est enfui, INTERPOL a lancé un mandat d'arrêt international. Le dealer une fois revenu au pays, s'est installé dans une cité périphérique de la capitale. Il a ouvert une cafétéria dans la même cité et s'est permis l'achat d'une voiture pour la somme de 29.OOO Dinars. Il a été arrêté et interrogé. Il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Traduit devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction. Son avocat a demandé le minimum de peine étant donné que son client est rentré définitivement au pays et a mis fin à toutes ses activités illicites et qu'il s'occupe de son foyer et gagne sa vie d'une manière légale. Après les délibérations le tribunal l'a condamné à une peine de vingt ans de prison ferme et une amende de cent mille dinars.