•Appel à la tenue d'une réunion du Conseil National d'Assurance Maladie - Le syndicat des médecins dentistes de libre pratique (SMDLP) a entamé la préparation d'un rapport comprenant ses diverses propositions relatives à la révision de la convention sectorielle régissant les rapports contractuels entre la corporation et la Caisse Nationale d'Assurance-Maladie (CNAM). «Suite à une réunion de concertation tenue le 8 décembre dernier avec le directeur général de la CNAM, nous avons lancé la préparation d'un rapport complet reflétant la vision du syndicat sur les évolutions que devraient connaître les soins dentaires». Et d'ajouter : «nos propositions visent à la fois à améliorer la situation matérielle des patriciens et les prestations des soins dentaires» Selon la première mouture du rapport, le syndicat réclame l'augmentation du plafond des soins dentaires remboursables par la CNAM. « Ce plafond, qui a été fixé à 200 dinars seulement depuis 2007, s'avère désormais insuffisant au regard de l'augmentation des coûts des soins dentaires», indique le Dr. Ben Smida. Le syndicat des médecins dentistes libéraux propose également une révision à la hausse du taux de remboursement des soins dentaires, (Ndlr : ce taux a été fixé à 50% par la convention sectorielle), notamment pour les enfants. Cette requête est justifiée, selon le syndicat, par le fait que « le traitement précoce des maladies dentaires chez l'enfant permet d'éviter des complications lourdes et très coûteuses ultérieurement». Mesures spécifiques pour les diabétiques D'autre part, le syndicat plaide pour l'inscription des soins dentaires sur la liste des maladies chroniques, dont la prise en charge par la CNAM n'est pas plafonnée, pour les personnes diabétiques. « Il est communément admis que le diabète abîme les dents et aggrave les maladies parodontales. D'où la nécessité de mesures spécifiques en faveur des diabétiques », suggère le secrétaire général du SMDLP. Les médecins dentistes libéraux appellent, par ailleurs, à la tenue d'une réunion du Conseil national d'assurance-maladie qui devrait être exclusivement consacrée à l'évaluation du régime d'assurance-maladie, entré en vigueur en juillet 2007. « Le Conseil national d'assurance-maladie ne s'est pas réuni depuis 2008 alors que la loi portant institution du nouveau régime d'assurance maladie stipule que cette instance se réunit, sur convocation de son président, au moins une fois tous les six mois et chaque fois que cela est jugé nécessaire», déplore le Dr Ben Smida. Du côté du ministère des Affaires Sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, on précise que le Conseil national d'assurance-maladie « devrait se réunir très prochainement, en présence des représentants des syndicats de tous les prestataires des soins ». Le ministère révèle également que des réunions consacrées à la révision des conventions sectorielles définissant les rapports contractuels entre les prestataires de soins et la CNAM démarreront incessamment.