Le Temps -TAP- En l'absence d'une programmation dans les différents espaces culturels de la capitale, les artistes et hommes de culture de toutes tendances et de tous bords s'y réunissent pour mettre à profit ces espaces privilégiés de culture, de réflexion et de libre expression pour évoquer la révolution tunisienne et exprimer leur soutien au soulèvement historique du peuple tunisien. Depuis mardi 25 janvier, la maison de la culture Ibn Rachiq a ouvert ses portes aux jeunes étudiants et artistes des Instituts du cinéma, de l'audiovisuel et des arts dramatiques de Tunis pour animer des rencontres placées sous le signe "Ensemble pour soutenir la révolution". M. Hamadi Mezzi, directeur de cet espace a relevé que "cette belle victoire du peuple tunisien, devrait être un point de départ pour promouvoir les créateurs et toute la scène culturelle en Tunisie". "La culture se fait maintenant dans la rue, c'est émouvant de voir les artistes défendre "leur cause nationale", souligne-t-il. Dans cette mouvance, la maison Ibn rachiq compte reprendre ses activités en s'apprêtant bientôt à accueillir la semaine du cinéma hongrois ainsi que des expositions d'arts plastiques. D'autre part, des artistes représentant divers secteurs se rencontrent quotidiennement à la maison de la culture Ibn Khaldoun. Prenant la parole, le président de l'association tunisienne pour la critique cinématographique (ATPCC), Mehrez Karoui a fait savoir que des spectacles de solidarité sont prévus au mois de février et dont les recettes seront versées au profit des familles des martyrs. Cependant, la programmation d'Ibn Khaldoun prévue à partir de la fin du mois de janvier sera maintenue faisant allusion aux rencontres des jeudis et à l'atelier de formation sur le théâtre libre qui sera animé par les artistes Jamel Madani et Mounir El Ergui (31 janvier-3 février) et une exposition de l'artiste peintre Amel Hajjar (1-15 février). Réunis à la salle du quatrième art à Tunis, plusieurs artistes ont appelé, en collaboration avec les syndicats des écrivains tunisiens, des artistes plasticiens, des métiers des arts dramatiques et des techniciens du cinéma et de l'audiovisuel, au lancement d'une campagne de collecte de dons au profit des familles des martyrs. Après le "collectif des artistes tunisiens" réuni le 17 janvier 2011, à El Teatro, avec la participation de plusieurs artistes, cet espace a choisi d'ajourner tous ses spectacles prévus dont la pièce de théâtre "une lettre à mon seigneur" du metteur en scène Naoufel Azara. L'espace reste toutefois ouvert pour les hommes de culture désireux d'organiser des actions de solidarité.