Le pays est pris de panique. Des personnes non encore identifiées font la politique de la terre brûlée et sèment la terreur dans toutes les couches de la société. Les rumeurs qui alimentent cet affolement général, se répandent comme une trainée de poudre. Et personne n'est en mesure de donner une explication plausible de ce qui se passe autour de nous. Encore moins de détenir la Vérité. Info ou Intox. Tout reste à vérifier. En ces moments Facebook, devient le moyen d'information par excellence. Mais il n'est pas pour autant un outil d'information crédible si l'on considère que certaines informations y circulant attendent à être vérifiées. Hier seulement on a échangé une information concernant l'enlèvement de la jeune Henda. La jeune fille a été contactée par radio Mosaïque et a apporté un démenti concernant son enlèvement. Idem pour les deux jumelles de la banlieue sud. On a appris, en effet, par le biais d'une personne qu'on a eu au bout du fil concernant l'enlèvement des deux lycéennes inscrites au lycée de Borj Cédria. Sollicité pour ce faire, le directeur du lycée a nié les faits mais nous a confié qu'il est au courant de cette rumeur qui circule dans les parages, raison pour laquelle il a verrouillé les portes de l'établissement scolaire et a appelé les jeunes lycéens à rentrer chez eux. Sur Facebook d'autres photos de filles circulent sur le réseau social informant de leur éventuel enlèvement qui reste, également, à vérifier. Jihène, 16 ans, qui habite la cité El Moez à Kairouan aurait été enlevée le 29 janvier. C'est le cas de Khouloud Ben Mbarek, 17 ans et de Jihène, 7 ans. Cette dernière aurait été enlevée à la Kasbah. Mona BEN GAMRA --------------------------- La mère de Slim (17ans ) enlevé « Il m'a envoyé un texto sur mon portable et m'a dit :''maman je suis enlevé'' » Le père, un cadre au ministère de l'Intérieur « Hier à 12h15, mon fils m'a envoyé un texto sur mon téléphone où il avait inscrit : Houyem je suis enlevé par des personnes roulant sur une Mercédès noire, série 132. » nous dit Mme Houyem Jomli, les sanglots lui nouant la gorge. C'est en ces moments que cette mère de famille, jusque-là ordinaire, se transforme en une loque humaine complètement déchirée par le chagrin et affolée par la disparition de son fils Slim. Un évènement traumatisant pour lequel elle ne trouve aucune explication « Nous menons notre train-train de vie quotidienne. Je raccompagnais tous les jours mes enfants Slim et sa sœur Maissen au lycée Kheirreddine à l'Ariana là où je travaille en tant que secrétaire. On n'a pas eu d'appels étranges ces derniers temps ni moi ni leurs pères. Nous sommes des gens qui vivent de la sueur de notre front. Je ne comprends pas ce qui nous arrive. » confie-t-elle. C'est notre cas aussi.