Le Temps-Agences - Un Sommet des dirigeants de l'UE s'est ouvert hier à Bruxelles, sous la pression de la vague de contestation en Egypte où est attendue une nouvelle manifestation pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak. Alors que la réunion prévue de longue date devait être à l'origine centrée sur la politique énergétique de l'Europe et la crise de l'euro, l'attention sera très largement focalisée sur le mouvement de contestation qui ébranle une bonne partie de la rive sud de la Méditerranée. Les dirigeants des cinq plus grands pays européens - Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne - ainsi que Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'UE, ont demandé que le processus de transition en Egypte commence sans délai. Ils n'ont toutefois pas encore franchi le Rubicon consistant à demander explicitement au raïs de partir tout de suite. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a cependant jugé hier à son arrivée insuffisante les premières mesures prises vers la transition par le pouvoir égyptien et estimé qu'il perdrait toute "crédibilité" en cas de nouvelles violences hier. Concernant l'énergie, les dirigeants de l'UE comptent faire en sorte de sécuriser leurs approvisionnements. Sur l'euro, l'Allemagne et la France devraient présenter un projet de renforcement des politiques économiques nationales au sein de l'Union monétaire, afin d'éviter de nouvelles crises à l'avenir.