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«MAM prend-elle les Francais pour des imbéciles?», s'interroge le parti communiste La polémique autour des vacances de Michèle Alliot-Marie en Tunisie repart de plus belle
La polémique repart de plus belle autour des vacances en Tunisie de Michèle Alliot-Marie. Après l'épisode des trajets effectués en avion privé, la ministre des Affaires étrangères doit faire face à de nouvelles révélations concernant un entretien téléphonique avec le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et une transaction immobilière passée par ses parents. Lire la suite l'article Le Quai d'Orsay a confirmé mercredi matin l'information du site Internet Mediapart selon laquelle Michèle Alliot-Marie a eu une conversation téléphonique avec l'ancien président Ben Ali pendant son séjour tunisien, en fin d'année 2010, soit deux semaines avant le départ de ce dernier. Cette révélation s'ajoute à celle concernant la transaction immobilière réalisée par les parents de la ministre avec l'homme d'affaires tunisien Aziz Miled, parue dans le "Canard Enchaîné" mercredi. "Mme Alliot-Marie s'est expliquée et elle bénéficie du soutien de toute l'équipe gouvernementale", a déclaré le porte-parole du gouvernement François Baroin, assurant que cette question spécifique "n'a pas été abordée" pendant le conseil des ministres. Mercredi matin, le père de la ministre, Bernard Marie, s'est exprimé sur plusieurs médias pour défendre sa fille. Il a affirmé être, avec son épouse, à l'origine du choix de la Tunisie comme destination, pour des raisons liées à la météo, sur Europe-1, RTL et i-télé. Pendant ce séjour, les parents de la ministre ont acheté les parts d'une société civile immobilière à un homme d'affaires "proche de Ben Ali", selon le "Canard Enchaîné". Le 30 décembre dernier en Tunisie, Aziz Miled et son fils Karim ont vendu "toutes leurs parts" d'une société civile immobilière (SCI), Ikram, à Bernard et Renée Marie, les parents de la ministre, respectivement âgés de 94 et 92 ans, écrit l'hebdomadaire satirique. Il s'agit d'une "opération tout à fait normale", a commenté Bernard Marie sur i-télé. Michèle Alliot-Marie a déjà reconnu avoir voyagé à deux reprises à bord d'un avion privé d'Aziz Miled, pendant ses vacances de fin d'année 2010 en Tunisie. "Je ne peux concevoir que l'on puisse s'attaquer à la famille des politiques, et dans le cas présent à mes parents", s'est-elle indignée dans un communiqué mardi soir. "Les acquisitions qu'ils effectuent pour eux-mêmes ne concernent qu'eux, et personne d'autre. Chacun s'honorerait à le comprendre et à ne pas sombrer dans des excès qui ne grandissent pas ceux qui s'y prêtent". Une partie de l'opposition a pour sa part demandé la démission de la ministre mercredi. "La ministre doit s'expliquer, mais s'expliquer vraiment puisqu'elle n'a cessé de mentir aux Français", a déclaré le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault, évoquant une "affaire grave". "Si Mme Alliot-Marie et M. (Patrick) Ollier (le compagnon de la ministre, NDLR) avaient le sens de l'Etat et de l'intérêt de la France, non seulement ils s'expliqueraient sur la totalité de ce qui les met en cause, mais ils démissionneraient", a-t-il ajouté. "On est dans une République qui n'est plus crédible, et c'est la France qui n'est plus crédible". "MAM prend-elle les Français pour des imbéciles?", s'est, lui, interrogé le Parti communiste français dans un communiqué. "Si MAM avait un minimum de dignité, elle tirerait elle-même les conclusions qui s'imposent! Le débat public mérite autre chose que ce torrent de boue continu". AP