Belmakchouf sur Hannibal TV mardi dernier. Parmi les dossiers abordés par l'émission figurait en dernier lieu celui de la natation avec un « débat » qui a tourné au ridicule pour ne pas dire ce mélodrame. Nous avons mis sciemment le mot débat entre guillemets dans la mesure où il n'en fut pas un. En effet, quand on aborde un débat sur une situation donnée, il faut y faire participer toutes les parties qui y sont impliquées. Ce ne fut le cas mardi dernier et pour cause. D'emblée, le téléspectateur a vite compris que le débat était orienté au vu de la présence sur le plateau, aux côtés de Ali Abbès le président de la fédération tunisienne de natation, deux invités qui en voulaient de visu à ce dernier : Saïd Ounzerfi ancien directeur technique nationale à la FTN et qui piaffe d'impatience pour récupérer ce poste et notre confrère Chaker Belhadj dont nous connaissons les services rendus à la natation tunisienne à travers son omniprésence dans les instances internationales mais qui a souvent eu des démêlés avec l'actuel patron de la fédération. Mais personne en face pour équilibrer le débat même pas une partie neutre. Ce qui a été déballé ce soir là n'honore ni la natation tunisienne, ni les présents sur le plateau. Seul Moncef Ben Saïd a eu la présence d'esprit, voir la sagesse de trouver les mots justes pour sauver un tant soit peu ce côté pitoyable de l'émission. En prononçant cette phrase pleine de sens : « que messieurs Ali Abbès et Saïd Ouenzerfi se concertent en faisant table rase du passé pour contribuer ensemble à bien servir ce sport. » Y a-t-il mieux que ce message pour moraliser un secteur qui a enfanté les Ali Gharbi, Samir Bouchlaghem, Mériem Mizouni, Fatten Ghattas, Senda Gharbi et tout récemment notre champion du monde et olympique Oussama Mellouli.