Les bijoutiers et les orfèvres de Tunis n'ont pas cru leurs yeux , en voyant comme tous les autres citoyens tunisiens, sur les écrans de la première chaine de la télévision nationale, les colliers de perles rares et autres ouvrages de métaux précieux et bijoux de toutes sortes, sertis de pierres gemmes et de diamants, amassés par l'ancien couple présidentiel déchu et trouvés rangés dans des cachettes secrètes à leur palais particulier à Sidi Bou Said. ‘'J'ai été stupéfait et la bouche bée devant de tel étalage de bijoux et de colliers d'une valeur inestimable et qu'on ne trouve nulle part ailleurs, au monde, nous a dit un bijoutier établi au Colisée de Tunis en ajoutant : cela fait plus de 35 ans que je fais ce métier, et je n'ai jamais vu de pareils articles, ni à Tunis, ni ailleurs. Tous les ouvrages montrés à la télévision sont signés et fabriqués, apparemment sur commande, par de grands bijoutiers de renommée mondiale, car ils sont accompagnés de leur certificat d'authentification.'' Un autre bijoutier est de même avis, affirmant que les articles et ouvrages montrés à la télévision sont de très grande valeur et beaucoup de bijoux sont constitués de perles rares ou sont sertis de gemmes rares et de diamants. ‘'Il est difficile d'estimer leur valeur exacte à distance, a-t-il dit, car, pour cela, il faudra les examiner de plus près, les peser, connaitre leur teneur et leur carat. Mais ce qu'on peut dire avec certitude est que leurs prix d'achat ont du être très élevés, car tous les ouvrages sont signés et il est notoire que les articles signés de quelque espèce que ce soit sont vendus plus cher que les articles ordinaires, pour la simple raison qu'ils sont signés.'' S'agissant des raisons qui auraient pu pousser l'épouse de l'ancien président déchu, en particulier, à réunir une aussi grande collection de bijoux rares et extrêmement coûteux, avec de nombreux exemplaires pour le même article (plusieurs colliers de perles rares), un bijoutier l'a expliqué par la vanité et le faux prestige. ''La femme de l'ancien président déchu était vaniteuse et s'attachait, sans doute, à faire étalage de ses richesses et de ‘'son goût raffiné'' aux autres par ce moyen, en portant, à chaque apparition solennelle, des bijoux nouveaux.