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A la recherche de son lustre d'antan
Reportage - Quand les transactions se replient à Souk El Berka
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 04 - 2012

Au fond du souk de l'artisanat et tout juste près de la Grande mosquée, Souk El Berka, réservé à la vente de l'or et des bijoux, est illuminé grâce à ses vitrines qui proposent divers bijoux de grande valeur comme les colliers dorés et émaillés, les bagues en or blanc ou jaune, les bracelets de différentes formes et dimensions sertis d'émeraudes et de diamants. Les touristes y viennent spécialement pour admirer les sculptures et l'architecture du souk. De bouche à oreille, cette habitude de lèche-vitrine a touché également les habitants locaux qui y viennent en famille pour admirer ces merveilleux objets savamment travaillés par les artisans dont la plupart ont hérité le métier de père en fils.
L'architecture ancienne de ce souk, conciliant entre la culture arabo-islamique et les besoins de la modernité, n'a pas porté atteinte à la vue générale. C'est que plusieurs propriétaires semblent déterminés à préserver le cachet de cette architecture en effectuant les travaux de rénovation. Le badigeonnage des façades se fait essentiellement en couleurs verte, bleue et blanche. Certaines portes sont, cependant, peintes en jaune avec des dessins en noir. Le pavé de Souk El Berka en pierres s'étend aux autres souks à proximité comme Souk Sakkagine, Attarine... Par le passé, chaque Souk avait sa spécialité et son amine, mais aujourd'hui les choses ont changé et l'on peut trouver divers commerces dans un même souk sans compter les cafés, les petites boutiques d'alimentation générale, voire les restaurants.
Davantage de valeur et de garantie de qualité
L'un des rares souks qui ait gardé ses spécificités est justement celui d' El Berka qui demeure la destination de prédilection des futurs mariés. Pour constituer une petite corbeille de bijoux pour la dulcinée, des sommes d'argent allant jusqu'à 2.000 dinars – voire plus – sont nécessaires. C'est le fruit de plusieurs d'années de travail et de sacrifices. Les futurs mariés sont déjà là, en train d'admirer les nouvelles et les anciennes créations. Dans chaque bijou, une empreinte et un cachet qui confèrent plus de valeur et de garantie de qualité. La création d'un collier serti de pierres précieuses peut prendre plusieurs jours de travail. Le maître-poinçonneur se charge lui-même d'effectuer le travail qui exige beaucoup de patience, de savoir-faire et un don inné. Le chalumeau est souvent utilisé pour faire de cette matière première de valeur un vrai chef-d'œuvre.
Cependant, après la révolution du 14 janvier 2011, les activités dans le Souk El Berka ont connu une certaine stagnation dans la mesure où la quantité d'or utilisé à été réduite. Certes, l'espace connaît quotidiennement un mouvement important, mais les transactions n'ont pas encore trouvé leur rythme habituel. Mohammed Ammar confirme d'ailleurs cet état de fait : «Les quantités d'or qui parviennent au souk sont très limitées car les vendeurs ne sont plus nombreux. Je ne peux pas interpréter de façon précise une telle situation, mais de nombreux Tunisiens veulent sans doute garder leurs bijoux et leur or en attendant une période plus propice». Quinquagénaire et intégré dès sa prime enfance dans cette activité, Mohammed connaît certainement bien le secteur et les périodes fastes et quand il fait des pronostics, la marge d'erreur est certainement minime. Les maîtres-poinçonneurs ont besoin de l'or pour travailler et faire tourner leur commerce.
Mais encore faut-il trouver des clients pour acheter. Notre interlocuteur est rassurant à ce sujet car «au cours de la période des mariages qui est proche, la demande devient importante et c'est maintenant qu'il faut agir. En améliorant l'offre des matières premières, les prix pourraient baisser et la demande connaîtrait, par conséquent, une reprise». Pour le moment, la grande partie des visiteurs viennent pour «faire leur programme» et les acheteurs sont rares.
Protection du secteur contre les intrus
Les prix sont la préoccupation première des futurs clients potentiels. Pour les fiançailles, l'on se contente souvent d'une bague ou d'un bracelet. Des facilités d'achat sont possibles pour les clients qui ont un emploi stable ou des revenus réguliers. Des documents sont demandés – comme la fiche de paie – pour pouvoir réaliser une telle transaction dont la valeur peut atteindre les 4.000 dinars. Les bijoutiers veulent satisfaire leurs clients pour qu'ils concrétisent leurs projets dans les délais et assurer des recettes en cette période de disette.
Concernant l'acquisition de bijoux d'occasion, les bijoutiers tiennent à la transparence et au respect de la réglementation. L'achat de l'or ou des bijoux de valeur ne se fait pas à la légère. Chaque vendeur est obligé de présenter sa carte d'identité nationale et d'expliquer même à titre amical les raisons qui l'ont poussé à vendre ses bijoux. Car, les bijoutiers craignent que des voleurs viennent écouler leur butin dans le souk et les exemples ne manquent pas. D'ailleurs ces artisans sont tenus de présenter aux controleurs les justificatifs indiquant la provenance de leur or ou bijoux.
Un autre bijoutier, Hédi Sliman, évoque les années où Souk El Berka était plus florissant. Il semble qu'actuellement les familles ne donnent plus assez d'importance aux bijoux. «On a toujours de nouveaux clients et rares sont ceux qui reviennent pour vendre ou acheter de nouveaux bijoux». La préservation de la fonction de l'amine du souk ne doit pas être négligée selon plusieurs artisans. C'est un garant de la qualité et de l'organisation et la protection du secteur contre les intrus. La disponibilité de la main-d'œuvre fait parfois défaut et plusieurs bijoutiers préfèrent recruter des jeunes âgés entre 12 et 14 ans pour leur apprendre le métier sur le tas au lieu d'intégrer un jeune diplômé qui a suivi des cours dans un centre de formation professionnelle. Ce choix s'explique notamment par le salaire exigé par le diplômé ansi que les charges sociales.


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