Le Temps-Agences - La France a encouragé, hier, ses quelque 750 ressortissants en Libye à rentrer mais estime qu'ils ne font pas l'objet d'une menace directe et n'envisage pas pour l'instant d'organiser leur évacuation. Des discussions sont en cours à Bruxelles pour adopter une position commune de l'Union européenne face au problème de ses ressortissants, a indiqué le porte-parole du ministère français des affaires étrangères. Les pays européens réfléchissent à la possibilité de «mutualiser les moyens» pour permettre le cas échéant le rapatriement de leurs ressortissants en l'absence de vols réguliers, a dit Bernard Valéro, porte-parole du ministère des affaires étrangères. «Pour l'instant, non, les étrangers ne sont pas visés en tant que tel, mais il est évident que la situation dans les rues, et maintenant c'est Tripoli directement, est particulièrement inquiétante», a-t-il ajouté. Malgré cela, l'école française a été fermée et une trentaine de ressortissants employés à l'hôpital de Benghazi ont été rapatriés sur Tripoli par vol spécial, a indiqué Paris. Les Français présents en Libye travaillent notamment pour Total, qui exploite deux gisements en Libye. L'entreprise possède en outre plusieurs permis d'exploration. «Nous faisons le maximum pour assurer la sécurité de nos employés», a déclaré un porte-parole de Total, qui a refusé d'en dire plus pour raisons de sécurité. Plusieurs sociétés, dont le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV, ont engagé des opérations d'évacuation de leurs employés stationnés en Libye. Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Laurent Wauquiez, a réitéré la condamnation «totale des violences et de l'usage disproportionné de la force en Libye». «Pour l'instant, il n'y a pas de menace directe (pour les ressortissants français)» a-t-il insisté sur Europe 1. «L'ambassade a fait un énorme travail pour essayer d'organiser leur sécurité».